Le renouvellement de l'air est essentiel pour lutter contre la COVID : ce sont les plus hautes autorités sanitaires qui le disent. Aérer, ventiler, renouveler l'air intérieur sont parmi les moyens les plus surs assainir l'atmosphère de nos logements. Pour cela il y a des solutions techniques assez faciles à mettre en œuvre. Mais comment s'y retrouver entre les différents moyens de ventilation?
Nécessité du renouvellement de l'air
Les règlementations concernant le renouvellement de l'air dans les logements remontent à 1969 (principe de l'aération générale et permanente) et 1982 (valeurs de débit d'air), ce qui est très insuffisant. Depuis cette date, les logements, du fait de l'isolation thermique généralisée, sont devenus de plus en plus étanches à l'air. On peut évidemment conseiller d'ouvrir régulièrement les fenêtres, au moins 15 minutes en début et fin de journée, mais ce n'est pas suffisant et difficile à faire en période hivernale. C'est aussi contradictoire avec les exigences thermiques imposées par les réglementations thermique et environnementale successives. C'est aussi totalement empirique. La seule façon de quantifier et de mesurer le renouvellement de l'air, est la ventilation mécanique.
Les différentes ventilations mécaniques
• La VMR (ventilation mécanique répartie ou décentralisée)
La méthode la plus simple consiste à réaliser une ventilation générale permanente de l’habitat à partir d’aérateurs individuels placés dans les pièces humides (cuisine, toilettes, salle de bains, laverie, etc.). C’est ce qu’on appelle la VMR (ventilation mécanique répartie) constituée d'une série d'extracteurs pouvant être installés dans les différentes pièces humides du logement. Certains modèles bénéficient d'un hygrostat permettant leur déclenchement automatique à partir d'un taux d'humidité donné. Il est possible aussi de réaliser un couplage avec l'éclairage de la pièce déterminant un fonctionnement à chaque fois qu'on allume la lumière (par exemple dans une salle de bains, des toilettes, etc.). Les modèles les plus évolués intègrent une filtration de l'air
• La VMC (ventilation mécanique contrôlée)
Elle consiste à réaliser une ventilation forcée de l’ensemble de l’habitation grâce à une unité centralisée, placée généralement dans le grenier. Elle est aujourd’hui installée dans presque toutes les maisons neuves, la filtration en étant le complément logique.
– On parle de VMC simple flux quand l'air est puisé à l'extérieur par des bouches et ouïes au niveau des fenêtres pour être évacuées via des bouches d'aspiration au niveau des pièces dites "techniques" (cuisine, salle-de-bains et WC) reliées par des gaines au groupe d'aspiration.
– On parle de VMC double flux quand le groupe centralisé refoule l'air vicié et aspire l'air frais au niveau des combles. Pour éviter des déperditions de chaleur, un échangeur permet de réchauffer l'air introduit par l'air extrait de la maison.
• La VMI (ventilation mécanique répartie ou par insufflation)
Dans les maisons anciennes, il n'est pas toujours possible de faire passer les gaines nécessaires à l'installation d'une ventilation mécanique contrôlée. On place alors une centrale de traitement de l'air dans les combles, qui puise de l'air frais dans via des bouches percées dans la couverture, et l'insuffle dans la maison par un nombre de bouches limitées, au niveau de l'étage supérieur. L'air insufflé (ou en surpression) traverse les pièces et est évacué par des bouches dans les murs ou les fenêtres.