Les élections européenne sont l'occasion du tout et n'importe quoi en matière de propositions énergétiques. Chacun y va de sa ou de ses solutions pour garantir tout à la fois l'avenir énergétique de nos sociétés et de nos économies et la préservation de l'environnement. Les solutions proposées sont généralement aussi coûteuses que peu efficace et surtout inconstante. La chaleur, gratuite et à très haute efficacité est pourtant sous nos pieds, renouvelable à l'infini, et gratuite une fois les équipements amortis. Pourquoi en parle-ton si peu?
Un flux de chaleur constant dans le sol
On sait que jusqu'à 5 m de profondeur, la température du sol peut être influencée par les conditions de surface. Certes, mais cela veut dire qu'au-dessous de 5 m elle est constante jusqu'à 500 m de profondeur. Or s'il est déjà difficile pour l'usage d'un particulier de forer ou de faire des tranchées jusqu'à 5m, la problématique est différente pour des industriels, des collectivités plus si l'on s'adresse à l'État. Eux qui directement ou indirectement dépensent des fortunes pour installer des barrages, des éoliennes géantes (bientôt de la taille de la Tour Eiffel), des centrales nucléaires (dont la production de déchets est actuellement ingérable) : ne seraient-ils pas capables de puiser massivement les calories à ce profondeurs? Chercher l'erreur...
Plus profondément encore
Plus on creuse au-delà de - 500 m et plus la température augmente jusqu'à atteindre 300 ° C à - 3000 m (en Toscane, par exemple), et facilement 100 ° C un peu partout, ce qui est suffisant, faut-il le rappeler. Il n'est certainement pas simple de creuser à une telle profondeur, mais ce n'est pas impossible. Même élevé, le coût d'un tel forage ne serait-il pas compétitif par rapport à la construction d'une centrale EPR... ? Risques de pollution en moins et pérennité en plus.
À portée de main
Le plus étonnant est encore le peu d'intérêt porté à exploitation du volcanisme. Sans même parler des volcans eux-mêmes, les zones volcaniques souterraines offrent des températures très élevées à des profondeurs raisonnables, à proximité, par exemple de la chambre magmatique des volcans. Et que dire des sources thermales de surface qui semblent intéresser d'avantage les curistes que les industriels, les collectivités et l'État, sauf dans quelques rares ca comme en Islande ! Comme l'indique le gouvernement canadien : " Au cœur des volcans près de Whistler, en Colombie-Britannique, la roche en fusion infiltrée dans la croûte terrestre chauffe les nappes d’eau souterraine à plus de 250 °C. Mystérieusement cachée sous la surface, cette eau extrêmement chaude pourrait mettre en marche l’avenir de l’énergie géothermique propre au Canada, et ainsi jouer un rôle crucial pour permettre au Canada d’atteindre son objectif de carboneutralité d’ici 2050." Pourquoi là et pas ailleurs. À méditer par l'Europe...