L'électricité
C'est encore l'énergie la plus utilisée pour se chauffer. Elle présente de nombreux avantages dont une disponibilité pratiquement partout en France. Utilisée pour l'alimentation d'appareils individuels (radiateurs), l'électricité permet de réduire le coût des installations. La chaudière électrique, peu utilisée, présente l’avantage de la simplicité d’alimentation (il suffit de brancher deux ou quatre fils) et d’installation. Elle est parfaitement silencieuse et ne demande aucun entretien. Elle a cependant la réputation d’être gourmande en énergie. Comme tout système de chauffage électrique, elle nécessite une bonne isolation.
Les énergies fossiles
Le fioul
Le fioul a pris la place du charbon dans les années 1960. Utilisé à cet époque pour des poêles individuels (aujourd'hui abandonnés), il sert depuis à alimenter des chaudières performantes et qui satisfont de mieux en mieux aux exigences de respect de l’environnement ; elles sont robustes et souples. L’alimentation suppose d’implanter une citerne aérienne ou enterrée. L’autonomie de fonctionnement est satisfaisante. Fortement lié au cours du pétrole, le coût de cette énergie soumet cependant ce type de chauffage aux aléas internationaux. Peu vertueux sur le plan écologique, le fioul tend à être remplacé par des énergies plus propres.
Le gaz naturel
Si l'on peut bénéficier d'une alimentation en gaz naturel du réseau, les avantages sont multiples : pas besoin de cuve de stockage ; bien que le fonctionnement sans conduit de fumée, par simple raccordement extérieur (ventouse) ne soit plus possible, l'installation des chaudières murales permet de répondre aux besoins d'installations simples, tels que le chauffage central des appartements. Non-renouvelable, d'origine pétrolière, le gaz peut néanmoins être considéré comme une énergie peu polluante. L’évolution technologique des matériels permet d’accéder à des systèmes au rendement très performant (chaudière à condensation).
Le butane, le propane: des gaz de pétrole liquéfié
Le gaz butane reste utilisé pour certains appareils d'appoint mobiles et le propane permet le fonctionnement de chaudières au gaz quand le raccordement au réseau n’est pas possible. Cette solution implique l’implantation d’une citerne, généralement louée par le distributeur de gaz. Le prix de cette énergie la rend de moins en moins compétitive.
Les énergies renouvelables
Le bois, le solaire, l'aérothermie et la géothermie (pompe à chaleur), sont des solutions qui peuvent venir en remplacement ou en complément des énergies fossiles.
Le bois
L'énergie bois, qui avait pratiquement disparue sous la concurrence du fioul, a fait un retour en force depuis les années 2000. Vertueux puisque considéré comme renouvelable, le bois est désormais très utilisé pour se chauffer sous deux formes : le bois bûche et les granulés. L'amélioration spectaculaire des poêles, inserts, foyers fermés, et chaudières à bois ou à granulé place le bois parmi les énergies les plus prisées. Avec des rendements de plus de 70 % les appareils de chauffage répondent parfaitement aux impératifs des réglementations thermiques en vigueur. Seuls les foyers ouverts se voient discriminés du fait de leur faible rendement (25%) et de leur caractères polluant aux particules fines. Bois bûche et granulés posent cependant le problème de leur stockage, ce qui les réserve à certains types d'habitat.
Le solaire
L’énergie solaire est surtout utilisée pour obtenir l’eau chaude sanitaire (chauffe-eau solaire), et en décharger de ce fait la chaudière. La solution solaire peut être retenue pour le chauffage de la maison, en appoint d'une autre énergie. Le soleil ne brille pas également pendant toute l’année et dans toutes les régions ; d'où l'association avec d'autres énergies ou d'autres systèmes de chauffage. Lorsqu’on projette de s’équiper de panneaux solaires, il faut, bien sûr, prendre en considération la carte d’ensoleillement du pays. Dans le sud de la France, il existe même des maisons solaires sans chauffage d’appoint (maisons passives). Cependant, le solaire est peut-être plus rentable dans le Nord que dans le Sud. Ce n’est pas un paradoxe, et le nombre de maisons utilisant cette énergie dans les pays scandinaves est là pour le démontrer.
Aérothermie et géothermie : la pompe à chaleur
La pompe à chaleur (PAC) a fait son apparition avec l'émergence des problèmes d'approvisionnement pétroliers dans les années 1970. Elle apporte aussi une réponse au problème environnemental d'utilisation des produits pétroliers . Comme son nom l’indique, une pompe à chaleur est conçue pour récupérer des calories à l’extérieur de la maison. Elle consomme de l’électricité pour fonctionner, mais la chaleur produite est plus importante que celle que fournirait un appareil électrique pour la même consommation (coefficient de performance, ou COP jusqu'à 5). La pompe prend de la chaleur dans un milieu A (source froide) pour la restituer dans un milieu B (source chaude). L’appareil récupère des calories, soit directement dans l’air extérieur (aérothermie), soit dans un milieu liquide, soit dans le sol (géothermie). Il existe quatre combinaisons possibles et quatre sortes de pompes à chaleur : air-air, air-eau, eau-air et eau-eau. Les pompes air-air sont les plus utilisées. Les pompes air-eau sont associées aux système de chauffage central et aux planchers chauffants. Les pompes eau-eau sont toutefois celles qui offrent le meilleur rendement.
La pompe à chaleur peut être utilisée comme moyen unique de chauffage, notamment avec un plancher chauffant ou, en phase aérothermique, avec des splits. En rénovation, une tendance se dessine en faveur d'installations hybrides, donnant à la PAC la priorité lors de températures extérieures positives, la chaudière fioul ou gaz prenant le relai lors de températures nettement négatives.
La PAC présente aussi l'avantage d'être réversible, c'est-à-dire de fournir de la chaleur l'hiver et de la fraîcheur l'été. Pour le chauffage de l'eau sanitaire, elle est au cœur du chauffe-eau thermodynamique, incontournable dans les maisons passives.