Dans la nature, les plantes se reproduisent spontanément, par semis. Le jardinage est, pour une large part, l’art de reproduire ces plantes pour les cultiver. Bien que de plus en plus de jardiniers amateurs se fournissent dans les jardineries pour acquérir des plantes, la multiplication des végétaux reste l’un des côtés les plus agréables et, ce qui ne gâte rien, les plus économiques du jardinage. Avec un minimum de matériel, un brin de technique et une bonne dose de patience, un jardinier attentif peut semer ses fleurs et ses légumes, bouturer, marcotter, diviser et greffer les végétaux.
Le semis.
C’est le mode de reproduction sexuée des végétaux à fleurs le plus classique et le plus répandu dans la nature. Il consiste à placer des graines dans la terre pour les faire germer.
• Le semis en pleine terre se pratique lorsque les conditions de température et d’humidité garantissent une germination satisfaisante dans un minimum de temps, ainsi qu’une croissance de départ de la jeune plante suffisante.
• Le semis sous abri (châssis, serre, mini-serre, voire en appartement) s’impose quand les conditions énumérées ci-dessus ne sont pas réunies. C’est le cas, bien sûr, lorsque la température est insuffisante (en dessous de 15 °C), notamment en hiver, mais aussi lorsque l’ensoleillement est trop fort et l’arrosage naturel déficient. Il faut alors semer sous abri pour permettre la germination, en protégeant la graine et la plantule d’un froid trop vif ou d’un ensoleillement trop fort. Dans la pratique, c’est évidemment le froid qui justifie le plus souvent le semis sous abri.
Le bouturage.
C’est le mode de reproduction végétatif le plus pratiqué par le jardinier amateur. Il consiste à prélever une section de plante pour la faire reprendre racines dans un substrat adapté. Cette méthode présente l’avantage d’obtenir rapidement un nouveau sujet strictement conforme, génétiquement, au sujet dont il provient. De très nombreuses variantes de bouturage permettent la reproduction d’un très grand nombre de plantes dans des conditions satisfaisantes.
Le marcottage.
C’est la seule méthode de reproduction végétative qui se produise naturellement – mais le plus souvent fortuitement – dans la nature. Elle consiste à favoriser l’émission de racines sur un rameau, en le mettant en contact avec la terre, pour ne le séparer du pied mère que lorsque celui-ci est bien enraciné. Le sujet obtenu est fidèle au pied mère. L’enracinement se fait en douceur, sans traumatisme. C’est la technique la plus facile pour multiplier les fraisiers à partir des stolons (pour les variétés qui en émettent).
La division. des touffes
C’est la méthode classiquement utilisée pour multiplier les vivaces, mais aussi les rhizomes et autres tubercules. Elle consiste, comme son nom l’indique, à diviser un pied mère capable de le supporter par fragmentation.
La greffe.
C’est une technique de multiplication très particulière qui consiste à associer deux parties de végétaux différents, l’un – le porte-greffe – portant les racines et le départ du tronc et assurant l’alimentation de l’autre – le greffon – formant la partie aérienne (et donc apparente) de la plante.
Le clonage ou reproduction in vitro.
Il est aujourd’hui très pratiqué par les professionnels mais n’est pas du ressort du jardinier amateur. C’est par exemple la technique de reproduction la plus pratiquée actuellement pour les rosiers, car elle permet une reproduction absolue des qualités de la plante et évite que le porte-greffe ne reprenne le dessus sur le greffon, ou encore l’émission de “gourmands” en dessous de la greffe.