La graine
Une graine résulte de la fécondation de l’ovule, élément femelle de la fleur, par le pollen, élément mâle. Cette fécondation, qui s’effectue le plus souvent par l’intermédiaire du vent ou des insectes, peut être directe (dans la même fleur) ou croisée (entre les éléments de deux plantes différentes).
Les variétés de plantes
De nouvelles variétés sont créées par la fécondation croisée. Leur sélection permet d’obtenir des caractères intéressants tels que taille, couleur du feuillage, fleurs différentes, productivité plus abondante, résistance aux maladies, etc.
Les hybrides de plantes
Ce sont des plantes obtenues qui ne transmettent pas à leur descendance la totalité de leurs caractères. De longs travaux de sélection permettent d’aboutir à une lignée pure produisant une descendance identique. Les hybrides, F1 ou de première génération, résultent du croisement entre deux lignées pures. Souvent beaucoup plus vigoureux, ils possèdent de meilleures qualités que les deux souches parentales.
Le choix des graines
Il a une grande importance. Il faut les prendre de bonne qualité, c’est-à-dire récoltées mûres, indemnes de blessures, conservées au sec, et préservées des maladies et des ravageurs. Le pouvoir germinatif des graines (leur aptitude à germer et à donner une plantule) peut devenir nul si ces conditions ne sont pas respectées. Il diminue aussi quand les graines sont stockées depuis trop longtemps. Les graines âgées de 1 à 2 ans ont le meilleur rendement. Au-delà, leur vitalité diminue et elles germent plus difficilement. Leur durée germinative dépassée, elles ne lèvent plus.
Différents types de graines
Il existe divers types de graines, de taille et d’aspect différents. Les graines de pissenlit, laitue, haricot, datte, prune et avocat ne se ressemblent pas. Pourtant, elles se composent toutes d’une plantule à l’état embryonnaire, de réserves nutritives (albumen ou cotylédon) et d’une enveloppe externe, le tégument. La graine, arrivée à maturité, est déshydratée. Pour pouvoir germer, il lui faut disposer d’eau, de façon régulière et équilibrée, pour se réhydrater, et hydrolyser ses réserves. Elle a aussi besoin d’air pour respirer et d’une température optimale (15-20 °C en moyenne) pour activer sa croissance.
Conditions du semis
Pour réunir toutes ces conditions, il faut semer à la bonne saison, à une profondeur permettant une bonne aération, et dans une terre légère retenant bien l’humidité et la chaleur. Si le terrain est trop lourd ou trop sec, incorporez du sable, du terreau et de la tourbe. La profondeur de la plantation, fonction de la taille de la semence, varie : de moins d’un millimètre pour les graines de petite taille, elle atteint quelques centimètres pour les plus grosses, soit environ deux à trois fois le diamètre de la graine.
Profondeur du semis
La profondeur de semis. Elle est très importante : une grosse semence insuffisamment enterrée se dessèche tandis qu’une petite plantule trop profonde ne perce pas. Certaines graines, placées dans ces bonnes conditions, et bien que vivantes, ne peuvent germer : elles sont dites “dormantes”. C’est le cas de l’acacia, de l’aubépine, du cerisier, du pêcher et, en général, de toutes les graines à coque dure. Leur enveloppe externe, imperméable, empêche la réhydratation et l’aération de l’embryon. Pour remédier à cela, incisez la coque (en préservant l’embryon), ou enfouissez les graines, dès leur récolte, dans de la terre ou du sable humides. Les bactéries se chargent alors d’attaquer la paroi. Laissez ces graines ainsi tout l’hiver et semez au printemps, dès les premiers beaux jours.