Flux et renouvellement d’air
Autrefois, le renouvellement de l'air se faisait de façon "naturelle", du fait du peu d'étanchéité des huisseries. Les ouïes de ventilation étaient très limitées. Dans une maison, il est désormais possible d’agir sur la qualité de l’air, la première des préoccupations étant son renouvellement. Les arrêtés de 1982 et 1983 stipulent que :
- l'aération est générale et permanente au moins pendant la période de chauffage (fenêtres généralement fermées)
- la circulation d'air doit se faire des pièces principales vers les pièces de service
- des entrées d'air soient présentent dans chaque pièce principale
- le positionnement des entrées d'air soit fait de manière à éviter tout inconfort…
L’’arrêté du 24 mars 1983 fixe les débits minimaux pour chaque pièce, quel que soit le type de ventilation, en fonction du nombre de pièces de l’habitation.
Il serait grand temps qu'une réglementation plus précise et plus stricte viennent encadrer la ventilation des logements, notamment en prenant en compte de la VMC, son fonctionnement et son entretien.
Le brassage de l'air
La rotation des pales d’un ventilateur de rafraîchissement, se substituant au mouvement saccadé de l’éventail, est la façon la plus simple de brasser l’air dans une maison. L’efficacité sur le plan thermique reste modeste, mais la sensation n’en est pas moins agréable.
La ventilation mécanique
La construction de maisons individuelles parfaitement isolées, pratiquement étanches à l’air au niveau des huisseries, a obligé à concevoir une véritable ventilation forcée de l’ensemble des pièces de la maison.
• La VMR (ventilation mécanique répartie ou décentralisée)
La méthode la plus simple consiste à réaliser une ventilation générale permanente de l’habitat à partir d’aérateurs individuels placés dans les pièces humides (cuisine, toilettes, salle de bains, laverie, etc.). C’est ce qu’on appelle la VMR (ventilation mécanique répartie) constituée d'une série d'extracteurs pouvant être installés dans les différentes pièces humides du logement. Certains modèles bénéficient d'un hygrostat permettant leur déclenchement automatique à partir d'un taux d'humidité donné. Il est possible aussi de réaliser un couplage avec l'éclairage de la pièce déterminant un fonctionnement à chaque fois qu'on allume la lumière (par exemple dans une salle de bains, des toilettes, etc.). Les modèles les plus évolués intègrent une filtration de l'air
• La VMC (ventilation mécanique contrôlée)
Elle consiste à réaliser une ventilation forcée de l’ensemble de l’habitation grâce à une unité centralisée, placée généralement dans le grenier. Elle est aujourd’hui installée dans presque toutes les maisons neuves, la filtration en étant le complément logique.
– On parle de VMC simple flux quand l'air est puisé à l'extérieur par des bouches et ouïes au niveau des fenêtres pour être évacuées via des bouches d'aspiration au niveau des pièces dites "techniques" (cuisine, salle-de-bains et WC) reliées par des gaines au groupe d'aspiration.
– On parle de VMC double flux quand le groupe centralisé refoule l'air vicié et aspire l'air frais au niveau des combles. Pour éviter des déperditions de chaleur, un échangeur permet de réchauffer l'air introduit par l'air extrait de la maison.
• La VMI (ventilation mécanique répartie ou par insufflation)
Dans les maisons anciennes, il n'est pas toujours possible de faire passer les gaines nécessaires à l'installation d'une ventilation mécanique contrôlée. On place alors une centrale de traitement de l'air dans les combles, qui puise de l'air frais dans via des bouches percées dans la couverture, et l'insuffle dans la maison par un nombre de bouches limitées, au niveau de l'étage supérieur. L'air insufflé (ou en surpression) traverse les pièces et est évacué par des bouches dans les murs ou les fenêtres.
La purification de l’air
Le sentiment que l’air est de plus en plus vicié et porteur de particules nocives est aujourd’hui largement répandu. Tous ceux qui souffrent d’allergies savent que nombre d’entre elles sont causées par des particules de toutes natures en suspension dans l’air, et notamment les pollens qui sont les plus redoutables, d’où l’apparition récente de véritables purificateurs d’air agissant par filtration très fine (filtres HEPA), complétée par des filtres électrostatiques et à charbon actif éliminant les mauvaises odeurs. On peut aussi utiliser un générateur d’ions négatifs assurant une neutralisation et une conversion des particules de pollution en vapeur d'eau et en CO2 et éliminant également les mauvaises odeurs. Ce genre d’appareil bénéficie d’un indicateur de colmatage de filtre, d’une programmation et même, pour certains modèles, d’une télécommande.
La régulation de l’humidité
L’hygrométrie de l’air, c’est-à-dire son taux d’humidité, est un facteur de confort souvent négligé. C’est aussi un paramètre sanitaire important, notamment pour toutes les personnes qui souffrent de problèmes respiratoires. Si la VMC peut être équipée d’un système d’hygrorégulation et si les climatiseurs assèchent l’air ambiant, un contrôle et un traitement plus actifs peuvent être obtenus grâce à des appareils spécifiques.
L’excès d’humidité, qui se traduit par des taches noires sur le papier peint, autour des fenêtres et au plafond, qui salit les peintures et abîme les boiseries, peut être éliminé par un déshumidificateur électrique. Le phénomène est aggravé en l'absence d'une isolation thermique correcte. Un ventilateur aspire l’air ambiant, qui passe au contact de tubes réfrigérants condensant l’excès d’humidité ; l’eau est alors recueillie dans un réservoir, qu’il suffit de vider périodiquement ou qui peut être raccordé à une évacuation d'eau. L’air, filtré et séché, est légèrement réchauffé avant d’être renvoyé vers la pièce. Un hygrostat électronique permet de choisir et de sélectionner le degré d’humidité entre 45 et 99 % (selon les modèles).
La sécheresse excessive de l’air peut aussi être résolue avec des appareils humidifiant par génération de vapeur (humidificateur) dont l’autonomie est en principe de 24 h. Certains modèles possèdent un réservoir pour des huiles essentielles rendant l’atmosphère plus agréable (mais que l'on suspecte d'une potentielle pollution par les COV).