Définitions
• Le contreplaqué multiplis : il résulte de la superposition et du collage de feuilles de bois déroulées. Le nombre de plis est toujours impair, et les fibres de bois sont perpendiculaires à celles du pli précédent et du pli suivant.
• Le latté : bien qu’appartenant à la catégorie des contreplaqués, le latté s’en distingue radicalement par sa structure. Il s’agit d’un panneau dont l’âme est constituée par des lattes de bois (en une ou plusieurs couches) dont l’épaisseur est comprise entre 7 et 30 mm, disposées sur chant, collées entre elles. Les parements sont constitués d'une feuille de bois déroulé ou d'un pli en MDF ou en HDF
Le contreplaqué multiplis
Qualités et défauts du multiplis
Disponible en grandes dimensions, solide, assez facile à travailler et décoratif après finition, le contreplaqué multiplis sert à tous les travaux de menuiserie courante et pour l’ameublement. Ce matériau peut être utilisé à peu près comme le bois massif. Il peut être scié, percé et assemblé (par feuillure ou par rainure avec fausse languette). Il tient bien les clous et les vis. Il se colle facilement et supporte le cintrage. Cependant, compte tenu de sa structure, il faut éviter d’utiliser le rabot.
Il existe une large gamme de contreplaqués de différentes épaisseurs et de qualités de parement. Il faut donc choisir la qualité correspondant au travail à réaliser. Les techniques modernes ont permis de mettre au point des contreplaqués de haute qualité pour l’extérieur et la construction.
Labels des contreplaqués multiplis
Le Centre technique du bois donne un label aux panneaux conformes aux normes pour en garantir les caractéristiques. Les contreplaqués destinés à l’extérieur sont marqués CTB-X ou CTB-C s’ils sont prévus pour le coffrage du béton.
Ils se caractérisent tous par une grande stabilité dimensionnelle, meilleure que celle du bois brut. Exposés à des variations normales d’humidité et de chaleur, ils ne bougent presque pas (variation inférieure à 0,2 % en largeur et en longueur).
Le latté
Qualités et défauts du contreplaqué latté
Les deux faces sont en bois dur et mince. On utilise très souvent l’okoumé, facile à débiter en feuilles, et qui présente une finition décorative. Les lattes centrales sont en bois tendre, du peuplier ou du pin ; elles sont disposées à plat, le fil étant perpendiculaire à celui des feuillets. La technique de fabrication est semblable à celle du contreplaqué. Les bois sont encollés et pressés à chaud. Le latté est plus cher que les contreplaqués ordinaires. Ses qualités tiennent à sa structure : il est plus proche du bois brut que les autres dérivés du bois ; il est facile à scier, à raboter et à percer. Il tient très bien les vis et les clous.
Les panneaux de latté sont légers et épais. Ils conviennent bien à l’ameublement. On les utilise souvent pour réaliser des étagères, des tablettes et des plans de travail, parfois des meubles , armoires ou des buffets. Ils servent aussi à faire des portes planes.
La stabilité dimensionnelle du latté est remarquable ; il se caractérise également par une très bonne tenue à l’humidité. Sa légèreté et sa stabilité en font un support privilégié pour le replacage (finition d’ébénisterie). Les épaisseurs de latté sont assez diverses : 15, 19, 22 et parfois 25 mm. Son seul défaut réside dans la présence occasionnelle de vides entre les blocs, qui peuvent compromettre les assemblages cloués-vissés.
Le panneauté
C'est une variante de ce type de contreplaqué : il est constitué de pièces de bois collées sur leurs chants et s’ils sont multicouches, sur leurs faces. L’âme est faite de planchettes de bois dont la largeur est supérieure à 30 mm.
Attention : présent dans les colles utilisées pour la fabrication des panneaux, le formaldéhyde fait craindre des risques d’allergies, voire de cancers. Il est donc important de veiller à n’utiliser que des panneaux répondant à la norme NF EN 1084 définissant la teneur maximale de formaldéhyde dans les produits. L'étiquette environnementale est une source d'information du public sur le sujet.