La précision des assemblages
Il faut éviter le “jeu”. L’ajustage des pièces doit être extrêmement précis. Pour obtenir ce résultat, il convient de respecter quelques règles:
• soignez les tracés : utilisez un crayon fin ou une pointe à tracer, hachurez les chutes;
• ajustez exactement : sciez ou entaillez légèrement à l’extérieur du trait et ajustez ensuite à la râpe ou au papier de verre. Placez fréquemment les pièces l’une sur l’autre pour vérifier.
• faites un montage “à blanc” du meuble, avant l’assemblage définitif, pour vérifier la précision des assemblages et le bon équerrage de l’ensemble.
• évitez de faire les découpes en série lorsque plusieurs pièces doivent être découpées de la même manière. Reprenez les mesures et faites un tracé à chaque fois : il peut y avoir de légères différences dues à un petit gauchissement du bois ou à un équerrage imparfait.
• utilisez toujours une bonne colle à bois ; laissez sécher suffisamment longtemps, en maintenant avec des serre-joints.
• renforcez, si nécessaire, l’assemblage avec des pièces métalliques.
Principes d’assemblage
Les menuisiers emploient couramment plus d’une centaine d’assemblages, en fonction de la manière dont les pièces doivent être réunies et de la solidité recherchée. L’amateur doit connaître les principales méthodes d’assemblage et dans quels cas les utiliser
Les clous et les vis donnent une médiocre solidité. Ils servent surtout pour renforcer les assemblages. Les meubles d’ébénisterie sont réalisés sans aucune pièce métallique : tout tient avec de la colle.
Assemblages à tenon et mortaise
C’est le moyen le plus connu pour réunir deux pièces de bois à plat, en “T” ou en extrémité. Facile à réaliser, il donne une bonne solidité. Il existe des variantes : tenon et mortaise avec épaulement, mortaise borgne, double tenon et mortaise.
L’enture
C’est l’assemblage en bout de deux pièces de bois. Il est difficile d’obtenir une solidité satisfaisante lorsque les sections sont faibles.
On distingue l’enture à sifflet renforcée de clé, l’enture à mi-bois en queue-d’aronde, l’enture à double sifflet et l’enture par tourillonnage.
À mi-bois
Très simple, ce moyen sert à assembler deux pièces à plat, toutes deux entaillées de la même manière. Il est souvent renforcé.
Les variantes sont : à mi-bois en bout, en “T”, d’onglet, en queue-d’aronde.
Assemblage à rainure et languette
Procédé destiné à réunir deux pièces chant sur chant (dans le sens de la longueur). On l’appelle aussi embrèvement. On procède par embrèvement d'une languette (mâle) dans une rainure.
Variantes : à fausse languette, à double rainure et à languette.
Assemblage à queue droite et queue-d’aronde
Assez difficile à réaliser, ce procédé sert à assembler deux pièces larges en bout. Il est utilisé en particulier pour l’assemblage des côtés de tiroirs. Variantes : queues droites, queues-d'aronde recouvertes sur une face ou deux (assemblage invisible).
Assemblage par enfourchement
Proche du tenon et mortaise, cet assemblage sert à réunir deux pièces posées à plat. La mortaise est remplacée par une fourche découpée à l’extrémité d’une des pièces.
Variantes : l’enfourchement en bout, en “T”, et double.
Assemblage par embrèvement sur l’angle
Proche de l’assemblage à rainure et languette, il sert à réunir deux pièces chant sur chant, perpendiculairement.
Assemblage par tourillons
Petits cylindres de bois durs, les tourillons servent à réaliser de nombreux assemblages. Ils sont également utilisés comme renforcement. On assemble par tourillons deux panneaux chant contre chant, dans le sens de la longueur. L’enture est fréquemment renforcée de tourillons.
Le collage des assemblages bois
Tous les assemblages sont collés. Cependant, la colle est peu efficace appliquée en bout : la surface irrégulière se prête mal à l’adhérence. Les colles vinyliques (liquides, blanches ou transparentes) donnent de très bons résultats sur un bois de fil (assemblage tenon et mortaise, par exemple).
Les surfaces à coller doivent être dépoussiérées et débarrassées de toute trace de graisse. Appliquez la colle au pinceau en couche mince, ajustez les pièces et placez-les dans un serre-joint pendant quelques heures (suivez les conseils donnés par le fabricant). Pour l’extérieur, utilisez plutôt des colles polyuréthane (PU).
La consolidation des assemblages bois
Les assemblages sont souvent renforcés avec des clous ou des vis ; leur longueur doit être inférieure aux deux tiers de l’épaisseur de la pièce.
On consolide également avec des chevilles métalliques, qui s’enfoncent au marteau, ou des chevilles en bois de section ronde ou carrée, que l’on enfonce en force après perçage.