Changement de chaudière ? Fidèle auditrice de votre ancienne émission du samedi à la radio, nous souhaiterions votre éclairage sur le fait de devoir changer notre chaudière gaz de 15 ans avec radiateurs en fonte de 1964. Dans une maison 90 m2 avec la particularité d'avoir des plafonds rampants 4,20 m le plus haut, 2.30 m ras des portes fenêtres. Toiture de 10 ans avec un isolant multicouches et voliges. Impossible de tout refaire : soit prendre panneaux photovoltaïques et une PAC avec plus eau chaude ou chaudière à granulés plus chauffe-eau thermodynamique. Foyer de 3 personnes, 5 l'été. Et une isolation par l' extérieur dans les deux cas.
Fanoudede
La réponse de Christian PESSEY sur le remplacement d'une chaudière?
Une chaudière de 15 ans, même si elle fonctionne bien, mérite d'être remplacée, d'autant que cette opération est aujourd'hui fortement subventionnée (MAPRIMERENOV).
L'isolation de votre toiture est à peu très faible et mériterait certainement d'être remplacée. Actis, qui fabriquait les multicouches, produit aujourd'hui des isolants vertueux (alvéolaires), mais les multicouches ont toujours été très contestés, notamment en raison de leur étanchéité et des risques de condensation pour la charpente. À ce sujet, je vous conseillerai une isolation avec un produit fibreux (laine de verre ou de roche), par l'extérieur (sarking), occasion de refaire la couverture (on peut aussi déposer et reposer les tuiles si elles sont en bon état).
Un audit thermique vous permettra d'apprécier la nécessité ou non de revoir l'isolation du sol et des murs.
Pour la solution chauffage, l'idée d'associer des panneaux photovoltaïques à une PC ne présente d'intérêt que si l'on veut obtenir une autonomie de fonctionnement. La rentabilité rapide n'est pas actuellement assurée. L'hypothèse PAC hybride gaz est aujourd'hui la solution la plus rentable immédiatement, même compte-tenu de l'augmentation du prix du gaz, la chaudière travaillant peu dans l'hypothèse d'hivers doux. Quant à l'électricité pour la PAC, il faut en envisager le coût en tenant compte du COP (1 kW consommé = 4 à 5 kW restitués).
Comme je le souligne depuis des années, l'utilisation des granulés est soumise à la disponibilité à proximité du lieu d'utilisation et à une stabilité des prix. Cette filière est fragile puisque soumise aux aléas de la sous-production à partir des déchets d'une autre industrie (scieries et transformations du bois). Les évènements récents (tension sur les approvisionnements, sur les coûts de transports, etc.) démontrent qu'une solution vertueuse et performante peut se révéler incertaine.
L'hypothèse du chauffe-eau thermodynamique est valable à condition d'avoir la place pour l'installer à distance d'une pièce à vivre, car l'appareil fait du bruit, et la possibilité d'une jonction avec l'extérieur et en tenant compte de son surcoût (l'appareil étant certes subventionné).