Très largement sous équipés en matière sanitaire jusque dans les années 1970 (seuls 50% avaient une salle de bains), les logements sont aujourd’hui équipés à 100 % et comptent aujourd’hui très souvent, outre la salle de bains, une salle de douche et un ou plusieurs W.-C. accompagnés d’un cabinet de toilette ou au minimum d’un lave-main. L’expansion de ces équipements s’est accompagnée d’une double évolution : technique et esthétique.
Les équipements sanitaires
La baignoire
Elle tend à marquer le pas par rapport à la douche, qui correspond mieux au rythme de vie actuel et présente l’avantage de moins consommer d’eau. La tendance à la balnéothérapie régresse, souvent par manque de place. On assiste en revanche à la montée en puissance du spa dans les habitations permettant de l’accueillir, dans une véranda ou dans un sous-sol (le « basement » des Américains).
La douche
Elle est devenue l’équipement central de la salle de bains, sous deux configurations :
- cabine intégrale multifonctions (où la pomme de douche fixe est remplacée par un « ciel de pluie », une douche torrent et des jets multiples hydromassants) pouvant se transformer en hammam) avec musique et luminothérapie ;
- les simples parois intégrant une colonne de douche souvent aussi sophistiquée que les équipement de la cabine multifonctions, dans des dimensions au sol équivalentes à celles d’une baignoire. Elle allie confort, technicité et sobriété esthétique.
– le receveur de douche tend à disparaître au profit de la douche « à l’italienne », l’eau étant reçu directement au sol, où la bonde d’évacuation est intégrée. S’il est conservé, il devient minimaliste, ne dépassant du sol que de quelques millimètres. Outre l’esthétique, la douche à l’italienne présente l’avantage de faire disparaître le seuil d’accès au receveur de la douche classique. Néanmoins, ce type d’équipement requiert une étanchéité renforcée, souvent difficile à réaliser dans une rénovation.
– les équipement de sécurité tels que poignée de tenue, siège, demi-paroi, barre d'appui, porte d'accès à la baignoire tendent à être installés d'origine en vue de la possible diminution de mobilité des utilisateurs. Des dispositifs d'aides financières permettent cette évolution quand on prend de l'âge : MaPrimeAdapt.
– la pomme de douche, associée à une colonne d'hydo-thérapie est à la fois un équipement de confort er de sécurité. À débit réglable pour certaines, elles peuvent être connectées et associer un éclairage de couleur indicateur de temps passé qous la douche.
La robinetterie
Elle a connu sa révolution dans les années 1980 avec l’apparition du mitigeur mono-commande (levier pivotant) perfectionné dans sa version thermostatique. Cette dernière (associable uniquement à une distribution d’eau sanitaire à accumulation) a constitué une avancée considérable en matière de confort et de sécurité, la température de sortie d’eau du robinet pouvant être réglée au degré près, avec une sécurité évitant les risques de brûlure (un blocage débrayable intervenant à 38-40° C). Un arrêté du 30 novembre 2005 fixe la température de sécurité des chauffe-eaux entre 50 °C et 60 °C.
Différents perfectionnements portent aujourd’hui sur :
– l’automatisme du fonctionnement par détection de la présence ou non des mains sous le robinet,
– la limitation du débit (mécanique ou par oxygénisation de la sortie d’eau et sur les économiseurs).
– l'affichage du débit en temps réel ou par diodes lumineuses de la consommation d’eau). Une norme a été développée qui porte le débit d’eau (E 1 – débit le plus faible - à 4), le bruit (A1 – le plus silencieux - à 3), l’usure (U1 – le plus résistant - à 3), le confort (C).