Aujourd’hui, 70 ans après l’interdiction des peintures au plomb (1949), il est rare de trouver des surfaces encore apparentes peintes de la sorte, mais cela arrive encore, avec de réels dangers pour la santé. S'agissant des peintures, si ce type de revêtement est dégradé, la réglementation précise une obligation de travaux. Pour les canalisations, l'exigence sanitaire est liée à la teneur de plomb dans l'eau en sortie de robinet.
Le plomb dans la peinture
C'est principalement dans les vieilles peintures que l'on trouve du plomb, utilisé autrefois pour les rendre étanche et plus solides au frottement. On en trouve dans les plinthes, les placards, la partie basse des murs, notamment dans les couloirs et escalier des immeubles anciens. La vétusté est un facteur de risque aggravant. Le seuil de tolérance est de 1mg/cm2. Seul un "diagnostic plomb" permet de connaître la teneur en plomb des anciennes peintures.
Obligation de travaux contre le plomb
La réglementation est claire sur la question : elle consiste « à mettre en place des matériaux de recouvrement sur les revêtements dégradés et peuvent inclure le remplacement de certains éléments de construction, ainsi que les travaux nécessaires pour supprimer les causes immédiates de la dégradation des peintures (fuites, etc.).
Travaux à la charge du propriétaire si présence de plomb
Ces travaux sont à la charge du propriétaire, qu’il soit occupant ou bailleur. Dans les parties communes d’un immeuble collectif, ils sont à la charge de la copropriété. En cas de peinture au plomb encore apparente, il faut impérativement la recouvrir d’une peinture, d’un revêtement ou d’un lambris.
Pas de diagnostic plomb obligatoire dans les parties commune
Il est regrettable que le diagnostic plomb ne soit finalement jamais pratiqué, sauf volontairement, dans les parties communes puisqu’elles ne sont jamais vendues ou louées. C’est là qu’on trouve le plus de plomb dans les peintures des immeubles anciens.
Canalisations en plomb
D’autres parties de la maison peuvent être en plomb et induire des risques d’intoxication. C’est notamment le cas des canalisations d’eau. Dans ce cas, ce n'est pas le plomb des canalisation qui est visé, mais la teneur dans l'eau distribuée (10 microgrammes/litre maximum). Si ce seuil est dépassé, le propriétaire ou les copropriétaires des logements concernés ont obligation de faire des travaux de mise en conformité.
Mise à jour le 25/08/2024
Une eau bonne à boire : c'est quoi?
Le débat sur la qualité de l’eau du robinet est une question de santé publique, souvent pervertie par des enjeux économiques privés. Une fois admis que l’eau délivrée par les pouvoirs publics (à 99 % des foyers français) est potable, c’est-à-dire sans danger pour la santé, il n’en reste pas moins que l’on peut s’interroger sur certains facteurs de qualité de l’eau et, en cas de doutes, contribuer à les corriger. L’eau du robinet fait l’objet d’une surveillance régulière, avec des analyses affichées en mairie, ou consultables (commune par commune) sur Internet . Lorsque les seuils de potabilité sont dépassés, la population en est informée.
L'eau du robinet est-elle dangereuse ?
La confiance dans l’ eau du robinet est aujourd’hui très entamée, même si les conditions sanitaires sont préservées par la vigilance des services compétents. Quelle que soit la qualité du traitement de l'eau, il ne manque pas d’exemples de débordements de centrales d'épuration, à l'occasion de gros orages ou d'inondations, par exemple, avec pour conséquence des interdictions répétées de boire l'eau du robinet. Il n'est pas inutile de faire le point sur les agents polluants pouvant se trouver dans l'eau du robinet