Le débat sur la qualité de l’eau du robinet est une question de santé publique, souvent pervertie par des enjeux économiques privés. Une fois admis que l’eau délivrée par les pouvoirs publics (à 99 % des foyers français) est potable, c’est-à-dire sans danger pour la santé, il n’en reste pas moins que l’on peut s’interroger sur certains facteurs de qualité de l’eau et, en cas de doutes, contribuer à les corriger. L’eau du robinet fait l’objet d’une surveillance régulière, avec des analyses affichées en mairie, ou consultables (commune par commune) sur Internet. Lorsque les seuils de potabilité sont dépassés, la population en est informée.
Une eau biologiquement saine
Les eaux dites « de surface » (puits, sources, lacs, étangs, mares, etc.) sont susceptibles de contenir des micro-organismes (bactéries, virus, parasites) pathogènes, autrement dits nuisibles à notre santé. C’est pourquoi les eaux de puits sont, a priori, considérées comme non potables et doivent faire l’objet d’analyses très poussées (et d’autorisation de l’ARS – agence régionale de santé) si l’on veut les utiliser pour une alimentation domestique, autrement dit pour la boire et l’utiliser en cuisine.
Une eau sans impuretés ni métaux lourds
Les impuretés physiques (poussières, sable) n’ont pas lieu de se trouver dans l’eau du robinet. Malheureusement le mauvais état des réseaux et notamment leur manque d’étanchéité conduit, notamment en bord de mer, à la présence indésirable de résidus, en particulier du sable, qui obstrue régulièrement le mousseur des robinets.
La présence de métaux lourds (en particulier du plomb), mais aussi de résidus médicamenteux ou de pesticides, est une préoccupation des services publics, qui ne peuvent pas toujours assurer un assainissement suffisant de ces produits.
Une eau sans trop de calcaire ni trop de magnésium
Le carbonate de calcium, autrement dit le calcaire contenu dans l’eau, est lié à la nature géologique des terrains traversés par l’eau. Plus sa teneur est importante et plus l’eau est dite « dure ». À l’inverse, plus sa teneur est faible et plus elle est dite « douce ». Cette teneur est exprimée en TH ou « degré français ». L’équilibre se situe au niveau de 7 à 8° TH. En soi, un taux de calcaire et de magnésium excessif est sans effet sur la santé, alors qu’une eau trop douce peut être suspectée de conséquences notamment en matière cardio-vasculaire. Ceci étant, une eau trop dure peut dégrader des équipements électroménagers, par accumulation et dépôts de tartre dans les appareils ou les canalisations.
L'eau du robinet est-elle dangereuse ?
La confiance dans l’ eau du robinet est aujourd’hui très entamée, même si les conditions sanitaires sont préservées par la vigilance des services compétents. Quelle que soit la qualité du traitement de l'eau, il ne manque pas d’exemples de débordements de centrales d'épuration, à l'occasion de gros orages ou d'inondations, par exemple, avec pour conséquence des interdictions répétées de boire l'eau du robinet. Il n'est pas inutile de faire le point sur les agents polluants pouvant se trouver dans l'eau du robinet