Cette étude d’envergure met en évidence à la fois les bénéfices du logement « vert », tels que perçus par les 4 500 Français interrogés, en termes d’environnement et de qualité de vie, mais aussi les domaines d’actions qui restent, en la matière, à expliquer et renforcer.
Une large et vertueuse prise de conscience
Le logement, levier essentiel de la transition écologique.
Conscients que la transition environnementale passe par les comportements individuels, les Français considèrent le logement comme un champ d’action déterminant : dans le top-6 des « éco-gestes » à adopter, deux concernent l’habitat : réduire la consommation d’énergie (67%) et limiter la consommation d’eau (42%) chez soi.
Le logement durable : essentiel pour une majorité des Français
Ainsi, loin de l’effet de mode, le logement durable est perçu comme essentiel par une large majorité de Français. 75 % d’entre eux ont à cœur d’habiter une maison ou un appartement respectueux de l’environnement. Pourtant, lorsqu’on leur précise la définition de l’habitat durable, c’est-à-dire « un lieu respectueux de l’environnement, préservant la qualité de vie et le bien-être de ses occupants, où les coûts de construction et d’usage sont maîtrisés », seuls 30 % estiment qu’ils vivent actuellement dans un tel logement.
Des travaux de rénovation
Pour habiter plus "durable", une large majorité de Français (59%) – et deux tiers des 35-60 ans – seraient prêts à réaliser des travaux de rénovation. Dans une moindre mesure, une part importante de la population serait prête à changer de logement (51%).
Les jeunes plus sensibles au logement durable
Les jeunes générations sont les plus disposées à changer leur façon d’habiter : la moitié des 18-34 ans serait même prête à payer un peu plus cher pour un logement plus durable (contre 31% des plus de 60 ans).
Le logement durable : un levier pour l'achat et la location
Une sensibilité à « l’habiter durable » croissante, mais ne constituant pas encore un critère d’achat ou de location décisif, toutes générations confondues. Le respect de l’environnement n’a été un critère de choix que pour 4% des sondés, loin derrière le classique triptyque localisation (64%), prix (54%), surface (42%).
Préservation de la biodiversité et accès au transport
Toutefois, d’autres éléments tels la préservation de la biodiversité ou l’accès aux transports, sont jugés plus secondaires. Seuls 17% des Français jugent que la proximité des infrastructures (transports en commun, commerces, écoles, travail) est un critère indispensable au logement durable, alors même que les transports, a fortiori individuels, sont le premier poste d’émissions des gaz à effet de serre (source : Ministère de la Transition Écologique et Solidaire). Signe que la notion de logement durable est encore loin de prendre en compte les éléments extrinsèques au logement.
Les atouts du logement durable
Logement durable et confort
Le logement durable ne suppose aucun « sacrifice » sur le plan du confort de vie, bien au contraire : il obtient une note de qualité globale de 7,9/10 contre 5,6/10 pour le non-durable (indice Qualiscore, sur la base de 17 critères). Les logements répondant à un cahier des charges environnemental exigeant sont jugés plus confortables par leurs habitants, quels que soient les critères (niveau d’humidité, isolation acoustique, etc.). 45% des occupants de logements de moins de 10 ans certifiés par QUALITEL sont très satisfaits du confort thermique contre 25% des occupants de logements tout aussi récents, mais non-certifiés.
Le logement durable : avantageux sur le plan économique
82% des occupants de logements durables sont satisfaits du coût du logement hors loyer/emprunt contre 54% dans le non-durale) d’autant plus que les Français pronostiquent majoritairement (62%) la mise en place de malus écologiques sur les logements non-durables.
Les grands bouleversements du logement
Les Français anticipent une évolution significative de la réglementation, à moyen terme. Une large majorité de la population (61%), pense probable que d’ici 10 ans, il y ait obligation de rénover son logement s’il ne respecte pas certains critères. Les plus jeunes sont les plus convaincus des changements majeurs dans les 10 ans à venir : la majorité des 18-35 ans (56%) juge probable que d’ici 10 ans, tous les logements neufs soient autonomes en énergie (contre 43% des plus de 60 ans).
Contre l’étalement urbain,
Une majorité de Français plaide pour plus de densité. 56% préfèrent qu’on construise « à la verticale, quitte à avoir des bâtiments plus hauts », alors que 44% préféreraient « construire à l’horizontale en étalant la ville, quitte à diminuer la superficie des sols naturels ou agricoles ». Les moins de 35 ans expriment un avis plus tranché contre l’artificialisation des sols : ils sont 64% à privilégier la densité.
*Le Baromètre annuel Qualitel-Ipsos évalue depuis 2017 la qualité des logements telle qu’elle est perçue par les Français. L’édition 2021 est réalisée en partenariat avec l’Anah.
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