Les principes de base
La pratique systématique de l’isolation remonte au début des années 1970, au lendemain du premier choc pétrolier. Obligatoire en construction neuve, elle concerne aussi largement la rénovation. L’isolation a pour but de limiter les déperditions de chaleur, mais aussi d’empêcher le froid d’entrer. Les photographies prises à l’infrarouge montrent les zones principales par lesquelles la chaleur s’échappe d’une maison : toiture, surfaces vitrées, portes, parois, planchers, etc. Les travaux d’isolation vous permettront, en outre, de procéder à l’amélioration et, éventuellement, à la réfection des éléments de la construction.
Le zones à isoler
Les deux faces d’un mur, d’un sol ou d’un pan de toiture sont soumises à des températures différentes. Les matériaux de construction, conductibles de la chaleur, sont à l’origine de la fuite des calories, quand la température extérieure est plus basse. C’est ce que l’on appelle la transmission de chaleur par conduction. La capacité d’un isolant à résister à ce phénomène est donnée par le coefficient λ (lambda). Les fuites de chaleur se produisent également à la jonction des éléments de maçonnerie (murs, sol, toiture) et de celle des composants telles que les portes ou les fenêtres. On parle ponts thermiques, qui sont autant de zone de déperdition de chaleur.
Les principales zones de déperdition sont :
• la toiture (30 %)
• les murs (20%)
• les portes et fenêtres (15%)
• Les planchers bas (10%)
• la ventilation (20%)
• les ponts thermiques (5%)
Les priorités
Comme l’air chaud monte, s’il n’est pas contenu, il tend à s’échapper par la toiture. Ce mouvement de l’air chaud peut donc entraîner une perte considérable de calories si un barrage thermique n’est pas mis en place au niveau de la toiture ou du plancher du grenier. L'isolation de la couverture est donc une priorité. La seconde priorité est l'isolation des murs, avec en complémentarité celle des fenêtres, par installation de menuiseries isolantes.
Les techniques d'isolation
• Le soufflage d'isolant en vrac dans les combles perdus se fait très facilement et à peu de frais, par soufflage de flocon d'isolant directement sur le sol de ceux-ci. Une couche de 35 cm permet d'obtenir une excellente isolation.
• Le déroulage de laine minérale ou végétale sur le sol de combles aménageables mais non utilisés, ou de combles perdus est une bonne solution également.
• L'isolation de la couverture peut se faire par l'intérieur, par fixation de l'isolant aux chevronnage, mais aussi par l'extérieur (sarking) à l'occasion d'une réfection de la toiture.
• L'isolation des murs peut se faire par l'intérieur (ITI), par ajout d'un isolant collé ou placé derrière une ossature, ou par l'extérieur (ITE) par le placage en façade de différents isolants, sous bardage ou sous enduit rapporté.
• L'isolation des planchers bas est facile à réaliser en présence d'un sous-sol ou d'un vide sanitaire, par agrafage d'un isolant en sous-face (ou par projection).
• Le remplacement des fenêtres constitue le complément logique des différents travaux d'isolation.
• L'adoption d'une ventilation mécanique contrôlée double-flux règle la question des fuites de calories par manque d'étanchéité à l'air, celle-ci étant obtenue par une membrane à l'occasion de l'isolation des combles ou de la couverture, et des murs et fenêtres.
Les zones climatiques
Les besoins en isolation ne sont pas les mêmes à Nancy et à Menton. En France, on distingue sept zones de températures et trois zones climatiques : le climat doux, qui correspond aux bordures océaniques et méditerranéennes ; le climat moyen, qui règne sur la plus grande partie du territoire ; le climat rude, qui concerne les régions montagneuses et les plaines sous influence continentale.
Les primes et les avantages fiscaux
Les travaux ayant pour but des économies d’énergie peuvent faire bénéficier, dans certaines conditions, de déductions d’impôts, de subventions ou de prêts à taux zéro. Ces dispositions variant au gré des politiques gouvernementales et des lois de finance. Il est bon de se renseigner auprès de l’ADEME (Agence pour la maîtrise de l’énergie), qui vous fournira toutes les informations actualisées.