Sur les huisseries anciennes, on constate qu’il existe des interstices souvent importants au niveau de la jonction entre les ouvrants (les vantaux) et le dormant (le cadre fixe) d’une fenêtre ou sous une porte. Ces interstices sont la cause de gaspillages d’énergie très importants.
Les produits
• Pour les fenêtres. Les matériaux permettant d’assurer un bon calfeutrage des ouvertures sont nombreux. Des joints de mousse classiques et peu onéreux aux joints métalliques à clouer, on trouve des produits de calfeutrage adaptés à tous les cas. Les joints au mastic silicone, produit de qualité, peuvent être mis en œuvre sur tous les types de fenêtres. Cependant, pour que le calfeutrage d’une fenêtre soit bon, il faut que la fenêtre elle-même soit en bon état. Si vous constatez que certaines parties sont pourries par l’humidité, il est préférable de changer le châssis.
Il est parfois nécessaire de rénover ou de changer le système de fermeture (crémone en mauvais état).
• Pour les portes. Afin de supprimer le filet d’air sous la porte d’entrée, il existe différentes solutions : bas de porte autocollant en matière plastique, plinthes automatiques encastrées et invisibles à bouton-poussoir, etc. OIn peut aussi placer un boudin en bas de la porte d'entrée. Enfin un portière en tissu constitue une isolation à la fois acoustique et thermique.
Étanchéité à l'air
Il faut savoir marier calfeutrage et aération. L’obturation systématique de toutes les ouvertures – en particulier dans les logements anciens où aucune aération dynamique n’est prévue – pose des problèmes d’hygiène et de sécurité. On considère que l’air des pièces habitées couramment (salles de séjour, par exemple) doit être renouvelé totalement en 1 heure. Ce renouvellement ne doit pas entraîner de refroidissement si le chauffage de la pièce est correct. Les bouches d’aération prévues dans les locaux modernes ne présentent pas d’ouverture importante.
Le calfeutrage des ouvertures peut ne pas être souhaitable dans une pièce où se trouve un foyer ouvert (cheminée). En effet, pour que le tirage soit bon, l’air de la pièce doit être renouvelé (une fente sous la porte favorise le tirage). En outre, dans les pièces où se trouve un appareil de chauffage ou un chauffe-eau à gaz, il faut respecter les normes de ventilation haute et basse.
Les techniques de calfeutrage
Si les huisseries modernes (surtout celles en PVC ou en aluminium) sont très étanches, il n’en va pas de même des portes et des fenêtres anciennes.
Le joint de calfeutrage ne doit pas boucher les petits trous percés dans la rainure de la base du dormant (jet d’eau), qui permettent l’écoulement de l’eau (et évitent que le bois ne soit abîmé par l’humidité). Appliquez le joint sur le dormant en retirant le papier protecteur de la face adhésive. Pensez à rétablir l'orifice d’écoulement de l’eau.
Les fenêtres
Les joints en mousse
Ce sont les joints d’étanchéité les moins onéreux et les plus faciles à poser. Ils ont un défaut : une usure rapide. Il est nécessaire de les changer tous les ans ou tous les deux ans.
• La présentation : les bourrelets en mousse se vendent en rouleaux de différentes longueurs (de 10 à 25 m). Ils se coupent facilement avec des ciseaux. On distingue les bourrelets en mousse de polyuréthane et ceux en mousse à cellules fermées. Les seconds sont plus résistants et peuvent durer trois ans. Ces joints sont généralement de couleur blanche ou grise.
• La mise en place : commencez par un sérieux nettoyage du dormant de la fenêtre. Pour que le joint adhère bien sur la peinture, dégraissez à l’aide d’un détergent ou de trichloréthylène. Le joint autocollant doit être appliqué dans une partie de la fenêtre où il ne risque pas d’être arraché.
Le mieux est de le fixer sur le dormant au fond de la feuillure ou sur le rebord.
Les joints en plastique à profil en V
Il s’agit d’un joint en forme de V, dont l’une des branches est autocollante. Les modèles en plastique sont auto-collants. Ceux en métal (laiton) sont cloués avec des semences (ils sont pratiquement inusables).
La pointe du V doit être tournée vers l’intérieur de la pièce pour que le joint se resserre et assure l’étanchéité entre vantail et dormant en faisant ressort quand on ferme la fenêtre.
Les bourrelets en caoutchouc ou en vinyle
Ces joints autocollants sont plus résistants que les bourrelets en mousse. Ils peuvent durer cinq ans et plus dans des conditions normales d’utilisation. Ils sont toutefois plus onéreux.
Ces bourrelets sont profilés (U, E, ronds, etc.). Certains, plus minces, sont destinés plus particulièrement aux fenêtres métalliques ; les joints assez épais sont réservés aux fenêtres traditionnelles en bois.
Leur pose exige un nettoyage et un dégraissage préalables.
Les joints au silicone
Ce produit permet de réaliser des joints souples, solides et durables sur toutes les fenêtres, de conception ancienne ou moderne, en bois ou en métal.
Commencez par nettoyer toutes les parties destinées à recevoir le joint (dormant).
Dégraissez ensuite au trichloréthylène pour faciliter l’adhérence.
Le silicone n’adhère pas naturellement sur le bois, aussi est-il nécessaire de passer préalablement un primaire (ou “primer”). Ce produit, conditionné en flacon, doit être appliqué avec un petit pinceau.
Le mastic silicone se présente en cartouche pourvue d’un poussoir pour l’extrusion du produit, ou en tube. Il existe aussi des pistolets extrudeurs rechargeables. Les cartouches sont munies d’une buse qu’il faut couper au diamètre souhaité pour le boudin de mastic. Il doit être déposé en cordon régulier sur toute la longueur à calfeutrer ; c’est l’un de ses avantages que d’offrir une continuité parfaite, même dans les angles.
Déposez le cordon sur le dormant (on le place en général dans l’angle de la feuillure).
Ne refermez pas la fenêtre immédiatement, car le mastic adhérerait aux vantaux. Passez d’abord une couche d’anti-adhérent ; ce produit, liquide, s’applique au pinceau sur toute la longueur du cordon. Il existe aussi des ruban anti-adhésifes. Fermez alors la fenêtre pendant 1 minute. Ouvrez-la et éliminez délicatement avec un cutter toutes les bavures résultant de la pression des vantaux.
Refermez la fenêtre pour 24 heures : le joint aura le temps de sécher en gardant la forme précise qui correspond aux interstices entre vantaux et dormant.
Les portes
C’est surtout sous la porte que passent les courants d’air et… les calories. Pour leur faire barrage, il faut poser une plinthe. Il existe de nombreux systèmes, de la plinthe autocollante en matière plastique aux plinthes automatiques très perfectionnées pratiquement invisibles.
La plinthe automatique encastrée
Ce modèle de plinthe est sans doute le plus intéressant pour la porte extérieure d’un appartement ou d’une maison. Il peut également trouver place au bas des portes situées à l’intérieur de la maison, mais ouvrant sur un local non chauffé (cave ou garage).
Le joint d’étanchéité de la plinthe est en caoutchouc synthétique. Il est solide et suffisamment souple pour compenser les éventuelles irrégularités du sol. Il se baisse quand on ferme la porte et se relève quand on l’ouvre, pour ne pas gêner. Ce mouvement est commandé par un bouton-poussoir agissant sur une tige qui se trouve dans le boîtier de l’appareil. Il s’agit donc d’un mécanisme très simple, solide, qui ne risque pas de se gripper.
Les plinthes pivotantes
Ce type de plinthe se fixe toujours côté intérieur. Il comporte une partie métallique articulée sur une charnière pourvue d’un ressort d’écartement. Lors de la fermeture de la porte, un doigt à roulette appuie sur une petite pièce de métal fixée sur le chambranle, et la plinthe bascule. Un joint en caoutchouc mousse s’abaisse pour obturer tous les jours, même sur les sols mal nivelés.
Ce type de plinthe, au mécanisme très simple, est pratiquement inusable. Il convient aussi bien pour les portes ouvrant à droite qu’à gauche, car le doigt à roulette peut être vissé d’un côté ou de l’autre. Il n’est pas besoin de démonter la porte pour poser la plinthe. Il suffit de la visser au bas de la porte.