La géothermie est parmi les énergies renouvelables les plus accessibles et les plus durables, qui n'est soumise à aucune variations ou perturbation de rendement et de coût. Son manque d'intérêt ne tient qu'au prix des travaux à réaliser au niveau individuel, peu compétitifs, à court terme, par rapport à d'autres systèmes mais assurément très intéressant à moyen et bien sûr long terme. L'évolution du prix actuel des autres sources d'énergie et le virage vers les énergies renouvelables lui promettent un bel avenir. On l'utilise déjà pour le chauffage urbain. La géothermie profonde permet de produire de la chaleur mais aussi de l'électricité par exploitation de la vapeur contenue dans le sol à grande profondeur et par diverses technologie.
La géothermie: une source gratuite de chaleur
L'exploitation de la température constante du proche sous-sol est à peu près la seule aujourd'hui exploitée. On peut facilement considérer qu'il y a là des marges de progression importantes aussi bien au niveau individuel que des collectivités, voire du pays.
Le puits climatique (puits canadien et puits provençal)
C'est une forme de géothermie de surface, puisqu'il utilise la température d'un flux d'air dans un conduit, enterré à faible profondeur. Il a le mérite de la simplicité et d'un faible coût de réalisation et d'exploitation mais il ne permet pas une exploitation significative de la différence de température entre l'extérieur et le sous-sol.
La géothermie de surface, ou très basse énergie
Par cette expression on désigne l'exploitation du sous-sol superficiel, quelques mètres sous la surface, au moyens de canalisations, serpentant horizontalement et contenant un liquide caloporteur, ou verticalement jusqu'à la nappe phréatique. Les calories sont alors extraits par une pompe à chaleur (PAC) qui la restitue dans l'air ou dans le liquide d'un système de chauffage ou/et de rafraîchissement. C'est la technique utilisée pour les maisons individuelles et collectives et certains bâtiments tertiaires. Les températures de sous-sol exploitées sont de l'ordre de 20 à 40° C. Pour des réseaux de chaleur, la profondeur de puisage peut atteindre 2000 m et des températures de l'ordre de 80° C.
La géothermie profonde, ou haute énergie
Elle fait appel à des forages dont la profondeur sera fonction de la nature géologique du lieu. À - 2000 m la température sera de 80° C dans les couches sédimentaires (utilisation directe de l'eau souterraine), et à 250° C dans un environnement volcanique (eaux souterraines) : on creuse alors un puits de production et d’un puits de réinjection. Cette méthode qui mériterait une exploitation à grande échelle, avec des moyens appropriés importants. Là se trouve certainement l'une des réponses aux défis énergétiques qui s'annoncent.