Les effets du confinement sur la maison
Avec le confinement, en 2020, les Français ont et confronté à l'adaptation de leur logement à une occupations permanente d'une part et, pour beaucoup, à la nécessité d'y télé-travailler. Il s'est agi tout à la fois de l'adapter à de nouvelles conditions de vie, et de l'équiper pour y exercer tout ou partie d'une activité professionnelle. Dans le même temps, pour ceux et celles qui ont un jardin ou un espace privatif extérieur (balcon, terrasse, cour, etc.) ce fut la découverte ou la redécouverte d'un espace de nature apprivoisée, ludique voire productif (on pense au potager). Pour tout cela il a fallu s'équiper, souvent via le net compte tenu des contraintes de fermeture des magasins de bricolage.
Les conséquences des achats immobiliers
L'année 2020 a enclenché pour beaucoup de citadins, notamment parisien, l'envie de quitter la grande ville et d'acquérir une maison individuelle avec jardin. D'où un boom immobilier sur l'immobilier ancien. Qui dit "ancien" dit travaux à faire, à faire faire ou à faire soi-même. La croissance des ventes d'équipements et d'outillage est un indice clair de cette tendance, qui, amorcée en 2020, s'est poursuivie en 2021. Les difficultés à trouver des artisans disponibles face à cette montée de la demande, a favorisé indéniablement le recours au bricolage, avec la nécessité, pour les particuliers, d'une montée en compétence.
Une épargne disponible affectée à la maison
Le confinement a mécaniquement fait gonfler l'épargne des Français, du fait notamment de la baisse des dépenses de loisirs et notamment des voyage. Confrontés à la nécessité d'aménager leur habitat pour mieux y vivre et l'adapter aux contraintes du travail à domicile, les Français on largement reporté leurs capacité financières vers la maison. Ils l'ont fait de façon raisonnée, en orientant leurs dépenses vers le confort, vers une plus grande efficacité, par exemple vers les économies d'énergie, au détriment de la décoration, moins impactante sur la vie quotidienne. Alors que dans les grandes surfaces de bricolage le rayon décoration n'a progressé que de 4%, celui de la plomberie à vu ses ventes progresser de 15% et celui de l'électricité de 13%. Dans cette dernière catégories, le poste "fils et câbles" a bondi de 37% ! L'équipement de l'atelier pour ceux qui possèdent un local adapté (sous-sol, garage, etc.) est indéniablement une nouvelle préoccupation pour beaucoup.
Tout le monde en profite
Il apparaît que si les grandes surfaces de bricolage sont les grandes gagnantes de la situation, la part des ventes aux particuliers dans les négoces (type Point P) a aussi augmenté, avec une croissance de 15%. Cette engouement pour l'aménagement de la maison a également profité largement aux artisans qui n'ont pas toujours pu faire face à la demande, notamment du fait des contraintes sanitaires et de problème d'approvisionnement et de la pénurie de certaines matières premières (le bois, par exemple) et composants électronique pour certains équipements. Bien sûr la vente en ligne a tiré les marrons du feu pendant le confinement mais bénéficie encore d'habitudes nouvelles en matière d'achats, y compris de produits "lourds" voire de matériaux de construction.
Nota : informations recueillies auprès de INOHA, Fédération des entreprises du bricolage et de la FMB Fédération des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison