Isolation par des murs intérieurs par panneaux composites
Les panneaux composites constituent le matériau idéal pour la rénovation et l’isolation de l’habitat ancien quand les murs sont parfaitement réguliers. La couche de laine minérale ou de polystyrène expansé ((PSE) associée à la plaque de plâtre de parement assure une parfaite isolation, quelle que soit la région. Le côté plaque de plâtre permet de disposer d’un fond parfait pour la mise en peinture ou la pose de papier peint.
La mise en œuvre
On peut adopter la pose collée directement sur le mur. Il est nécessaire que les murs soient exempts d’humidité. On ne peut pas coller ce type de panneaux sur un fond de plâtre qui tient mal ou sur une maçonnerie dont le mortier se détache.
En revanche, un mur en brique, en pierre, en béton ou recouvert de plâtre en bon état convient tout à fait. Il n’y a pas de risques de condensation, un pare-vapeur étant intercalé entre la plaque de plâtre et la couche isolante.
L’adhésif est appliqué sur l’isolant et non sur le mur.
• Déposez la colle par plots, à la truelle au dos de l'isolant. Le diamètre des plots de colle doit être de 10 cm.
• Placez des cales sur le sol pour désolidariser les panneaux isolants de celui-ci. Après séchage de la colle, ces cales seront retirées, et le vide sera rempli d’une bande de calfeutrement.
• Appliquez le panneau contre le mur.
• Appuyez sur tous les points du panneau à l’aide d’un long tasseau bien dressé ou d’une règle métallique. Le temps de prise de la colle est de 30 à 40 minutes.
Le jointoiement se fait de la même manière que celui des plaques de plâtre. Toutefois, il existe des profilés en matière plastique en U qui facilitent l’assemblage.
La colle
Il s’agit d’un mortier adhésif fabriqué à partir de plâtre. Cette colle est conditionnée en sac de poudre de 25 kg. Pour la gâcher, il faut compter 12 l d’eau par sac. Le malaxage doit être énergique ; utilisez de préférence un mélangeur monté en accessoire de perceuse. La pâte doit être homogène. Il faut laisser reposer 4 ou 5 minutes avant application. Le temps d’utilisation de la colle préparée est de 1 heure dans les conditions normales. Notez que cette colle n’adhère pas sur des surfaces trop lisses. Un encollage par plots exige environ 2 kg de colle par mètre carré.
Isolation de murs intérieurs par doublage sur ossature
La solution la plus pratiquée consiste à établir un doublage des murs intérieurs par ossature. Cette solution présente l'avantage de pouvoir établir l'épaisseur d'isolant que l'on souhaite. C'est la solution idéale quand les murs ne sont pas parfaitement droits, situation dans laquelle il n'est pas possible de coller un panneau composite directement sur le mur .
Isolant derrière ossature
Il faut d'abord repérer repérez et tracer au sol et au plafond l’emplacement de la future cloison en fonction de l'épaisseur choisie pour l'isolant. La fixation des rails haut et bas se fait par perçage et vissage .
On coupe les montants en retirant 5 cm par rapport à la mesure sol-plafond. Le premier montant est à fixer à 1 cm du mur de retour, les montants suivant étant espaces de 50 cm. Une fois l'isolant disposé derrière l'ossature on fixe la plaque de plâtre sur l'isolant.
Isolant embroché derrière ossature
Une autre solution consiste à fixer les rails haut et bas à l'emplacement voulu, puis des rails horizontaux sur lesquels on glisse des éléments d'appui (sortes de petits pieux, sur lesquels on embroche l'isolant. La suite de l'opération est identique à la méthode précédente.
Contre-cloison maçonnée isolante
Cette solution est intéressante, car économique. Elle a l’inconvénient de faire perdre pas mal de place en surface, mais elle assure une très bonne isolation.
Utilisez des panneaux de laine de verre semi-rigides, avec pare-vapeur tourné vers le côté chauffé, c’est-à-dire l’intérieur de la pièce. Ces panneaux seront maintenus au mur par embrochage sur des pattes fixées au mur.
Montez ensuite la double cloison en briques plâtrières ou carreaux de plâtre, en laissant un espace de quelques centimètres entre les carreaux et le pare-vapeur de l’isolant. Toute cloison maçonnée doit reposer sur une semelle en liège ou en panneau de fibres dur, et ne pas être solidaire du plafond.
La pose de l’isolant
• Déterminez l’épaisseur de l’isolant (entre 60 et 100 mm) en fonction des besoins.
• Fixez au mur les pattes sur lesquelles vous allez embrocher l’isolant. Placez-en une à 40 cm du sol et une autre à 40 cm du plafond dans l’axe médian de chaque lé.
• Coupez les lés d’isolant majoré de 1 à 2 cm pour garantir un calfeutrement parfait de l’isolant.
• Embrochez les lés en ménageant, si nécessaire, le passage des gaines électriques.
• Rabattez les pattes de fixation pour bloquer l’isolant.
Le montage de la cloison
• Le montage des briques plâtrières ou des carreaux de plâtre doit toujours se faire à joints décalés, comme pour un mur de briques ordinaires.
• Placez une bande de liège ou de panneaux de fibres dur au sol pour désolidariser la cloison de celui-ci et jouer le rôle de joint de compression.
• Montez les carreaux ou les briques par emboîtement avec de la colle à carreaux, en alternant les joints. Il peut être souhaitable d’établir un ancrage de la cloison si celle-ci dépasse 2,40 m.
• Assurez-vous de la verticalité de la cloison avec un niveau à bulles.
• Laissez un jour de 1 ou 2 cm au niveau du plafond que vous reboucherez au plâtre ou à la colle. De la sorte, vous éviterez un fissurage de la cloison en cas de tassement du plafond.
Attention au poids !
Même si les carreaux de plâtre ou les briques plâtrières ne sont pas très lourds, assurez-vous, avant d’entreprendre ce genre de travaux, que le plancher peut les supporter. En habitat locatif ou dans une copropriété, il est souvent nécessaire d’informer le propriétaire ou le syndic de ce genre de transformation. Au moindre doute sur la capacité de charge du plancher, adressez-vous à un professionnel avant de vous lancer dans une opération qui pourrait engager votre responsabilité.
Cloisons séparatives isolantes
Il existe de nombreuses solutions pour séparer en deux une pièce jugée trop grande, parmi lesquelles une cloison “en dur” composée de carreaux de plâtre ou de briques plâtrière. Il s’agit de travaux relativement importants qui, par ailleurs, ne résolvent pas la question de l’isolation. La pose d’une cloison en panneaux isolants sur ossatures métalliques ou de panneaux alvéolés entre tasseaux constitue une solution plus intéressante. La première est une solution techniquement plus avancée, la seconde un bricolage facile à réaliser.
Cloison sur ossature
• Repérez et tracez l’emplacement de la future cloison.
• Fixez les rails haut et bas, (ils sont en U).
• Coupez les montants en les minorant de 5 cm par rapport à la cote sol-plafond que vous aurez relevée avec précision.
• Placez le premier montant à 1 cm du mur et posez un montant tous les 50 cm.
• Posez les plaques de plâtre d’un côté, disposez l’isolant, puis posez les plaques de l’autre côté.
Cloison alvéolaire
Les cloisons alvéolaires de 5 cm d’épaisseur ne procurent pas une isolation thermique ou phonique très importante. Leur facilité de montage, en revanche, en fait une réalisation à la portée de tous les bricoleurs.
• Tracez au sol, sur les murs et au plafond, l’emplacement des côtés de la cloison.
• Débitez ou faites débiter des tasseaux qui vous permettront, une fois fixés, de former de véritables rails de guidage et de maintien pour le plafond.
• Fixez-les provisoirement, puis percez, vissez et chevillez.
• Engagez la cloison dans son rail ; jointoyez les parements.
Il est possible d’isoler phoniquement une cloison alvéolaire en y fixant des entretoises sur lesquelles vous embrocherez l’isolant. Elles vous serviront aussi à tenir les montants d’une ossature métallique qui recevra des plaques de plâtre.