Les siphons
Ils assurent la liaison entre les appareils (lavabo, évier, bidet, baignoire, douche) et les canalisations d'évacuation. En conservant toujours une petite quantité d'eau, ils empêchent la remontée des gaz contenus dans les eaux usées, sources d’odeurs désagréables. Ils peuvent être de types très divers, depuis le simple “S” jusqu'au plus complexe, de type à culot. Tout siphon comporte un élément amovible afin d’éliminer les détritus qui s’accumulent dans sa partie inférieure. Certains équipements (notamment les baignoires) sont souvent munis d’un appareil combinant siphon et clapet de vidange : le siphon-vanne.
Les canalisations d’évacuation
Elles doivent avoir un diamètre suffisant pour ne pas risquer d’être obstruées par de petits débris solides et éviter le refoulement des eaux d’un équipement vers le siphon d’un autre. Les diamètres standrs en fonction des appareils sont les suivants :
– lavabo, évier, bidet : 32 mm
– douche, machine à laver : 40 mm
– baignoire : 40/50 mm
– W.-C. / évacuation principale : 100 mm
Ces canalisations doivent avoir une pente supérieure ou égale à 3 cm/m, et être insensibles aux agressions chimiques des produits contenus dans les effluents (notamment les détergents), d'où la généralisation des siphons et canalisations en PVC.
La canalisation principale d'évacuation
Elle raccorde les canalisations provenant de chaque équipement à un regard, lui-même raccordé au tout-à-l’égout, à la fosse septique ou à une micro-station d'épuration. Son diamètre dépend du nombre de personnes pouvant occuper l’habitation, mais il est généralement e 100 mm Comme les canalisations individuelles, la canalisation principale doit avoir une pente d’au moins 3 cm/m. Une mise à l'air libre (ventilation primaire) par une canalisation de 40/50 mm de diamètre est raccordée à l'évacuation principale pour éviter la mise en dépression du réseau qui peut provoquer le désamorçage des siphon par aspiration de leur réserve d'eau.
Égout ou assainissement non-collectif
Au-delà de la maison, les eaux usées ne peuvent être évacuées directement dans la nature. C'est ce que stipule un arrêté de 2012, confirmé en 2021 : "Les rejets d'eaux usées domestiques, même traitées, sont interdits dans un puisard, puits perdu, puits désaffecté, cavité naturelle ou artificielle profonde". Elles doivent donc soit être dirigées vers l'égout (assainissement collectif) soit traitées via une fosse septique, une micro-station d'épuration, exceptionnellement par un puits d'infiltration dans une couche sous-jacente perméable (assainissement non-collectif). Le SPANC (Service Public de l'Assainissement Non-Collectif) est en charge de la validation de ces dispositifs et du contrôle des installations existantes.
Article mis à jour le 18/09/2024