La toiture/terrasse de notre copropriété est composée de gravier sur une couche d'étanchéité. Au fil du temps, sans doute apportés par le vent, des débris végétaux, du sable, de la terre, des feuilles mortes ont formé un substrat ou des herbe peuvent pousser. On y trouve du sédum mais on m'a dit que ce végétal ne posait aucun problème et qu'il était même utilisé pour justement végétaliser certaines terrasses. Malheureusement, on trouve aussi de la mousse dont les pluies arrachent des morceaux qui vont s'agglutiner contre les grilles d'évacuation des EP jusqu'à les boucher. Un nettoyage manuel s'impose alors. Y a-t-il des opérations préventives à mettre en œuvre pour éviter cela ? Je pense à un désherbant mais est-ce sans conséquence sur la couche d'étanchéité ?
Roger
Si la végétalisation spontanée que vous observez ne nuit pas à l'étanchéité de votre toiture-terrasse, je serais tenté de vous suggérer de l'encourager et de l'organiser par une sélection manuelle de plantes en préservant les sédum (dont les racines sont peu invasives), en arrachant celles qui pourraient l'être et dont les racines pourraient endommager l'étanchéité, et en complétant la végétalisation avec des petites plantes bulbeuses (perce-neige, colchique, crocus, etc.) et des vivaces naines de type alpin (arabis alpina, corbeilles d'or, etc.). Évitez les graminées dont les racines sont très perforantes.
La première des choses à faire serait donc de faire procéder à une vérification de l'étanchéité par un professionnel. Bien sûr l'idéal serait un décapage complet, le renforcement de l'étanchéité par une bâche de jardin EPDM et la mise en place d'un cadre de structure périphérique pour retenir la terre. L'apport d'une couche de 5 cm de terre, allégée de pouzzolane, voire de billes de polystyrène ou d'argile expansés serait idéal.
Que vous conserviez votre terrasse en l'état en encourageant la pousse sélective de végétaux ou que vous créiez une de toute pièce, la question du drainage doit être envisagée avec attention. Quant à la protection des évacuations d'eau pluviale, elle se résout par des crépines à l'entrée des descentes et par un nettoyage régulier. La présence de plantes absorbant une grande partie de l'eau de pluie devrait limiter le volume à évacuer. En revanche, un arrosage automatique par goutte-à-goutte ou par tuyau poreux ou perforé pourrait entre envisagé pour les périodes les plus chaudes.
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