Pour que la maison soit bien isolée, il faut être sûr de la qualité et de l'efficacité des isolants. Ceux qui sont sur le marché ne le sont pas toujours et les produits les plus fantaisistes ont parfois été mis en vente. Pire, certains produits conventionnels ne donnent pas toujours les résultats escomptés. Seule la normalisation par des organismes officiels garantit ici le résultat : une isolation conforme à la réglementation.
Performances des isolants
Elle a très vite été nécessaire pour déterminer des critères de performance de façon scientifique et technique, à partir, essentiellement, de deux critères :
– la conductivité thermique (ou lambda λ );
– la résistance thermique (R).
• La conductivité thermique définit l’aptitude d’un matériau à transmettre la chaleur, alors que la résistance indique sa capacité à la transmission thermique. Plus le lambda est faible, plus le matériau est isolant.
• La résistance d’une isolation sera donc fonction du lambda et de l’épaisseur de l’isolant suivant la formule désormais bien connue : résistance = épaisseur/lambda.
Normalisation des isolants
Pour définir les conditions minimales d’efficacité énergétique permettant d’obtenir des subventions (aujourd’hui des primes), les pouvoirs publics ont constitué une échelle de valeurs de R. Cette échelle n’a cessé d’être réévaluée au fil des différentes Réglementations thermiques. Deux organismes sont en charge de cette certification :
– l’ACERMI (Association pour la certification des matériaux isolants) fixe des critères de qualité et de fiabilité (incompressibilité, stabilité dimensionnelle, comportement à l’eau, résistance à la traction, perméabilité à la vapeur d’eau) ;
– le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) qui délivre une évaluation technique d’efficacité sous la forme d’avis après des essais en laboratoire.
Les résultats de laboratoires et centres de tests prétendument "indépendants" doivent être regardés avec méfiance.
Utilisation en fonction des situations
Les recommandations de choix des isolants tiennent compte des travaux envisagés (mur, toiture, sol, etc.) et du conditionnement des produits (vrac, rouleaux, plaques, etc.). Le marquage CE (autorisation de mise sur le marché européen), l’attribution d’une certification NF-EN et éventuellement un document des conditions de mise en œuvre (document technique unifié ou DTU) permettent une connaissance des qualités et des règles de pose d’un isolant.
Le caractère scientifique et technique de la démarche de normalisation est plus facile avec des matériaux stables et inertes comme la laine de verre ou laine de roche, les mousses comme le polystyrène et le polyuréthane qu’avec les matériaux biosourcés comme le lin, le chanvre, le coton, par exemple. D’où le fait que les isolants qui en sont constitués ne bénéficient pas toujours ou aient tardé à obtenir ces certifications.
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LA MAISON FACILE
Christian PESSEY
Éditions MASSIN