Panneaux plug-and-play : le principe
À différence des panneaux photovoltaïques en toiture avec revente du courant produit, l'installation des panneaux plug-and-play est des plus simples et des plus rapides. Pour bénéficier de leur production, il suffit de les poser au sol (par exemple sur la terrasse ou sur un balcon), de les raccorder à une prise de votre installation. L'électricité produite est immédiatement consommée par les appareils électriques branchés sur celle-ci. Mais elle ne peut être stockée. L'électricité qui n'est pas consommée est injectée dans le réseau, mais sans prise en compte à votre bénéfice.
Panneaux plug-and-play : les panneaux
Il n'est pas impossible de poser les panneaux en toiture, mais c'est la simplicité d'installation qui fait tout l'intérêt du système. On pose donc le plus généralement les panneaux au sol, sur la terrasse, le balcon, voire sur la pelouse devant la maison, parfois sur le mur de façade de celle-ci. Il va de soi que ce mode d'installation trouve ses limites dans l'encombrement des panneaux et dans l'impact esthétique qui en résulte. Sachant (voir plus loin) qu'il faut plusieurs panneaux pour que l'installation ait un impact économique suffisant, on comprendra que tout le monde n'a pas l'envie ou la possibilité concrète d'installer une série de panneau (d'environ 1,80 x 1,20 m) devant ou sur son habitation.
Les panneaux sont donc généralement au sol, sur une ossature métallique en équerre fortement lestés (environ 60 kg par panneau), sous un angle de 30 °, plein sud, sans obstacle d'ensoleillement. L'électricité continue produite est convertie en courant alternatif par un mini-onduleur en sous-face.
Intérêt ou non des panneaux plug-and-play
• Ce type de panneau est :
– peu onéreux (de 500 à 700 € pour un panneau de 300 à 400 W),
– ultra-simple à installer et à utiliser ;
– productif dès qu'il y a du soleil, mais significativement seulement quand le soleil brille.
• Mais :
– les panneaux de ce type ne produisent pas forcément quand on n'en a besoin ;
– la production ne peut être stockée ;
– l'excédent de production ne peut être vendu ;
– la production n'est significative qu'à partir de 6 à 8 panneaux (un seul panneau ne produisant que l'électricité nécessaire à la recharge d'un smartphone, à l'alimentation d'une boxe ou d'un téléviseur);
– le retour sur investissement est assez long (de 7 à 12 ans).
Contraintes administratives des panneaux plug-and-play
Elles sont faibles :
– une convention d'autoconsommation sans injection doit être établie avec ÉNÉDIS ;
– une déclaration préalable de travaux (voir une demande de permis de construire en site protégé) doit être déposée en mairie en cas de pose en toiture ou sur un mur à plus de 1,80 m du sol,
– aucune démarche n'est nécessaire pour une pose au sol ou en terrasse (s'informer tout de même auprès du service de l'urbanisme de la commune en cas de site protégé et de visibilité de l'installation du domaine public).
Bonne affaire ou arnaque?
Les panneaux photovoltaïques plug-and-play ne sont ni une bonne affaire, ni une arnaque:
– ils ne sont une affaire correcte que s'ils sont en nombre suffisant, à bonne exposition, pour fournir un quantité d'électricité significative;
– ils constituent une arnaque en cas de promesse d'une rentabilité rapide du système et d'une production instantanée suffisante pour assurer une part notable de votre consommation.
L'auto-production quel que soit son niveau constitue un geste pour l'environnement et la planète.