Le tamis
La préparation du sable employé pour le mortier passe par le tamisage. Il faut utiliser un sable propre, sans cailloux ni impuretés. Les maçons se servent de grands tamis (44 cm de diamètre), avec monture en hêtre et toile en fil d’acier recuit (renforcée généralement par un croisillon métallique).
Des mailles de tamis de 3 mm permettent d’éliminer les impuretés en conservant un mélange de grains fins et assez gros, qui donne une meilleure cohésion au mortier. Rappelons qu’il faut utiliser du sable de rivière (ou de carrière) et non du sable de mer (le sel est mauvais pour le ciment). Si le sable est humide, il ne peut être tamisé ; il faut donc d’abord le faire sécher au soleil en l’étalant sur une feuille de matière plastique.
L’auge
Pour gâcher une petite quantité de mortier, on utilise une auge en matière plastique, qu’il faut soigneusement laver après emploi. Les plus grandes auges ont une contenance d’une trentaine de litres. On se sert également d’augettes à tout faire pour les réparations (contenance de 1,5 à 12 l).
Le bac
En tôle ou en matière plastique, le bac permet de gâcher mortier et béton sans souiller le sol (le ciment brûle l'herbe et rend le sol infertile durablement). Il mesure 2 à 3 m de long. Les bacs en matière plastique sont plus légers.
La bétonnière
Pour le gâchage de quantités de mortier ou de béton importantes, la bétonnière offre un rendement et un résultat bien supérieurs aux techniques manuelles. Suivant l'ampleur de votre chantier, vous pouvez l’acheter ou la louer.
Une bétonnière pour maçon amateur est dotée d’une cuve (en tôle emboutie) d’une capacité de 160 ou 180 l, soit une possibilité de mélange d’environ 125 l. La machine fonctionne à l’aide d’un moteur électrique (220 V) ou à essence (4 temps, 3 CV). La vidange est obtenue par basculement de la cuve.
Dans une bétonnière, on verse d’abord l’agrégat (sable, gravier), puis le liant (chaux, ciment), enfin l’eau. La durée de malaxage est de l’ordre de 2 à 3 minutes (un malaxage trop prolongé donne un mélange non homogène résultant de la centrifugation).
Lorsqu’on vide la cuve, il faut la frapper avec un maillet en caoutchouc pour décoller le béton qui adhère aux parois.
Les scies
Elles servent pour la fabrication des coffrages en bois et le débit des étais. Une bonne scie égoïne convient parfaitement à tous les travaux. Il faut, de préférence, une scie de coffreur à grosse denture. On peut également utiliser une scie mécanique (sauteuse, circulaire ou sabre). Si on réalise des coffrages en contreplaqué (qualité CTBX, résistant à l’humidité), on travaille avec une scie à panneau qui ne se désaffûte pas.
Les maçons se servent aussi d’un autre type de scie pour découper les éléments de construction. Il s'agit de la scie à béton cellulaire, qui permet de sectionner rapidement les gros blocs, ainsi que les carreaux de plâtre. La lame des scies à béton cellulaire est pourvue de larges encoches circulaires.
La griffe à plier
Les fers d’armature pour le béton doivent toujours être recourbés, par pliage, à leurs extrémités. Cette opération est effectuée au moyen d’une griffe, barre de métal solide pourvue d’une encoche à chaque extrémité (5 et 8 mm pour les fers courants). Le support de pliage est constitué par un madrier en bois dans lequel on a enfoncé des goujons métalliques qui permettent le maintien des fers et leur torsion.
La torsion des fers est également possible au moyen d’un étau.