Pendant longtemps, tous les robinets reposaient sur le même principe : un clapet doté d’un joint, obturant ou libérant un passage d’eau dans le corps du robinet sous l’effet de la rotation d’une poignée. Si ce système équipe encore beaucoup de robinets – vannes, robinets de puisage, mélangeurs –, des mécanismes plus sophistiqués permettent désormais un dosage précis, et certains mitigeurs thermostatiques sont réglables au degré près. Bien plus performants, ces robinets sont aussi beaucoup plus chers et pratiquement impossibles à entretenir par l’amateur.
Comment fonctionne un robinet ?
Le mouvement d’un clapet mobile coupe ou libère la circulation de l’eau. Ce clapet est actionné par une vis solidaire d’une poignée. Lorsque l’on tourne la poignée dans le sens du vissage, le clapet descend pour obturer l’arrivée d’eau. Il s’agit donc d’un mécanisme assez simple. L’évolution de ce dispositif a débouché sur la mise au point de modèles plus élaborés capables, notamment, de doser avec plus ou moins de précision le mélange eau chaude-eau froide (mélangeurs, mitigeurs mécaniques et thermostatiques).
Les robinets simples (puisage et mélangeur)
Le robinet traditionnel (utilisé notamment au jardin) est en cuivre ; il a un nez courbe, qui dirige l’eau à la verticale de l’évier ou du sol, et une poignée à oreilles en forme de potence. Les robinets modernes sont le plus souvent en laiton chromé. Ils sont dotés d’une poignée crantée maintenue par une vis. Dans les cuisines, on pose fréquemment un robinet quart-de-tour, qui se ferme avec une petite manette, plus facile à manœuvrer qu’une poignée classique. Il existe des robinets avec nez fileté pour le raccordement des tuyaux d’arrosage.
Les mélangeurs
Pour l’évier comme pour le lavabo, pour la douche comme pour la baignoire, on pose souvent un mélangeur ou un mitigeur, qui permet de régler à la fois le débit et la température de l’eau.
Le mélangeur est un appareil relativement simple, dérivé du robinet de puisage, à deux poignées de commande : une pour l’eau chaude, l’autre pour l’eau froide. Le mélange se fait dans le corps de l’appareil et l’eau tiède sort par un tube recourbé, appelé col-de-cygne. Tous les mélangeurs fonctionnent sur ce principe, même s’ils se présentent sous des aspects très divers. Pour une baignoire, il faut installer un mélangeur à deux sorties (douche et robinet) et inverseur. Ce système présente cependant un inconvénient : lorsque l’on coupe l’eau pour un bref moment (pendant la douche, par exemple), il faut recommencer à faire le réglage de température. Ce dernier est par ailleurs toujours imprécis.
Les mitigeurs
Leur principe de fonctionnement est différent, le dosage de l’eau chaude et de l’eau froide se faisant par l’intermédiaire d’un boisseau rotatif percé de trous. On a ici une seule poignée, dont la rotation assure le réglage de température, le débit étant sélectionné soit par rotation d’une partie indépendante de la tête, soit par tirage de celle-ci.
Bien que le réglage de température du robinet mitigeur mécanique soit très précis, il peut être influencé par le débit (lorsque l’on tire en même temps de l’eau chaude sur un autre robinet de l’installation, par exemple). Le robinet thermostatique évite cet inconvénient, une sonde contrôlant en permanence la température de l’eau, au degré près, et modifiant le réglage en conséquence lorsqu’une variation de pression se produit.
Il existe désormais des robinets à commande automatique, optique ou infrarouge. Ils s'ouvre quand on passe les mains