Diagnostiquer l'humidité dans la maison
Le diagnostic ne peut pas être fait par un rapide examen visuel, si minutieux soit-il, mais nécessite une observation sur une période de plusieurs jours. Posez une feuille de papier aluminium de 50 à 60 cm de long sur le mur humide, fixée par des punaises. Au bout de 4 à 5 jours, retirez-la et examinez-la :
– si elle est couverte d’humidité sur la face qui était tournée vers la pièce, cela provient de la condensation ;
– si l’humidité recouvre la face plaquée contre le mur, c’est le manque d’étanchéité du mur qui en est à l’origine ;
– si la feuille est couverte d’humidité des deux côtés, les deux phénomènes se combinent.
Ce petit appareil permet mesure l'humidité d'un matériau solide tel que le bois, le plâtre, la brique, le béton. Il quantifie le taux d'humidité et permet de déterminer en quelques secondes si un matériau est humide ou non. Au-delà de 15 %, on peut considérer qu'un mur est humide.
Elle se détermine en recherchant par quel cheminement l’eau arrive là ou vous l’avez décelée.
Les infiltrations
Elles peuvent suivre trois chemins :
– remonter des fondations (capillarité) par manque de drainage, manque de bande d'arase ou dégradation de l'étanchéité des fondations ou dégradation d'un regard d'évacuation des eaux de pluie;
– redescendre de la toiture du fait de problèmes de couverture;
– se répandre à partir d’une fissure du mur ou d'une perte d'étanchéité de la façade.
La condensation
Elle ne peut se produire que quand deux causes sont réunies :
– un excès d’hygrométrie dans l’air ambiant, faute d’une aération adéquate ;
– un effet de “paroi froide”, provenant d’un défaut local d’isolation.
Quels recours contre l'humidité ?
Après avoir déterminé les causes, vous pouvez examiner les moyens d’y remédier. Ne cherchez pas systématiquement la méthode la plus simple, car le mal risquerait de réapparaître à plus ou moins brève échéance.
Les infiltrations
Elles imposent évidemment d’étancher le matériau fissuré, mais il faut également en rechercher les causes :
– les infiltrations au niveau du crépi extérieur peuvent résulter de l’application d’un produit inadapté au matériau du mur, ou parce qu’il a été effectué sur un fond mal préparé, ce qui peut nécessiter de reprendre complètement le crépissage, mais plus souvent encore de fissures dans l'enduit de façade ;
– l'imprégnation de la façade peut provenir d'une fuite de gouttière, d'un chêneau ou d'une descente de celle-ci à réparer d'urgence ;
– les fuites dans les combles résultent de défauts de couverture (fissure ou déplacement d'une tuile, d'une ardoise à replacer ou à remplacer, fissuration d'un solin, notamment en souche de cheminée, ou d'un appui de fenêtre);
– un affaissement du terrain sous une partie des fondations se traite en creusant la zone concernée et en injectant du béton (micro-pieux) ou une résine pour la consolider.
Les remontées capillaires
Elles se traite en en neutralisant les causes, c'est-à-dire en repoussant l'humidification des fondations : par drainage et reprise d'étanchéité des fondations. Les traitements par injection de résine sont aléatoires, quand à l'utilisation d'appareils électro-magnétique, leur effet n'est pas prouvé scientifiquement.
La condensation
On y remédie très souvent par une ventilation appropriée, au moins pour la pièce concernée.
Si l'isolation est en cause, différentes solutions sont possibles :
– application d'une feuille de polystyrène expansé (Depron) sur la face intérieure du mur concerné pour neutraliser le phénomène de mur froid (mais sans incidence notable sur l'isolation);
– isolation de la paroi par l'intérieur (ITI) ou par l'extérieur, en façade (ITE) par une épaisseur significative d'isolant fibreux minéral, végétal ou animal.
Article mis à jour le 31/10/2024