Lorsqu’on veut réaliser un ouvrage en béton (piliers, poteaux, poutres, linteaux, dalles) ayant une bonne résistance à la traction et à la flexion (par exemple un linteau, une dalle autoporteuse, chaînage en sommet de murs porteurs, etc.), il faut le "ferrailler" pour que la pièce ne casse pas. On utilise des fers (tiges d'acier) ronds, lisses ou tréfilés, de différents diamètres, qu’il faut noyer dans le béton.
Les fers à béton
• Les fers ronds, lisses, sont présentés en barres résultant d'un laminage, à chaud, dans des trains de laminage et proviennent de la coulée continue. Ces barres sont l'objet d’un traitement thermique final qui les amènent à obtenir des caractéristiques mécaniques bien précises. Les barres sont ensuite découpées à la longueur demandée par le client et ligaturées en fardeaux.
• Les fers ronds nervurés dits, "à verrous", présentent en surface deux rangées de nervures pour augmenter l’adhérence au béton dans le domaine de la construction.
• Les treillis résultent de l'assemblage soudé de fers à profil nervuré ou à empreintes. Outre la fonction de soutien des structures, ils présentent une élasticité élevée, idéale pour les constructions réalisées dans les zones sismiques.
Les ferraillages et armatures
Les fers sont mis en forme par torsion entre des goujons fichés sur un madrier, à l’aide d’une griffe. Ils sont ligaturés avec du fil de fer recuit et à l’aide d’une pince. La forme d’armature doit être assemblée entièrement avant le coulage du béton. Elle dépend du profil de la pièce : parallélépipédique pour un poteau ou un linteau, plate pour une dalle, une paillasse d’évier, etc. Pour le ferraillage d’un pilier, on relie les fers verticaux par des étriers.
Le coulage du béton
Il exige la réalisation d’un coffrage étanche. On utilise le plus souvent de la planche de 27 mm d’épaisseur, rabotée du côté intérieur du coffrage. Les planches de coffrage sont assemblées par clouage ou par serrage avec des chevillettes ou des serre-joints de maçon. Pour faciliter le décoffrage, les planches doivent être enduites d’huile spéciale (à défaut, d’huile moteur).
Pour chasser les bulles d’air qui peuvent se trouver emprisonnées lors du coulage, vibrez l’ensemble en donnant des coups de marteau contre le coffrage. Fouillez également le béton avec une tige métallique depuis le dessus du coffrage. Ces deux opérations donneront toute son homogénéité au béton.
Mortier et béton : les agrégats (granulats : sable, gravier, etc.)
Également appelés “granulats”, les agrégats constituent pour ainsi dire la charpente des mortiers et des bétons. Le mot désigne tous les éléments qui peuvent être assemblés par un liant. En maçonnerie, il s’agit essentiellement de sable et de gravillons, mais aussi, dans une certaine mesure, de cailloux et de pierres de faible grosseur. Un mélange de liant, de sable et d'eau donne du mortier . En ajoutant au mélange des graviers, des cailloux, des morceaux de pierre on obtient du béton.