Les appareillages
L’organisation des briques dans un mur se nomme “appareillage”.
Une brique peut être posée :
• en panneresse (à plat en longueur),
• en boutisse (à plat en largeur) ou sur chant.
– Pour les petits murets, les constructions légères, on adopte généralement un appareillage à la grecque : les briques sont disposées en panneresse, et chaque brique recouvre la moitié de la précédente. On peut poser également à la grecque, mais en boutisse, pour obtenir une épaisseur un peu plus importante.
– Pour construire un mur assez élevé, il faut adopter l’appareillage flamand, qui alterne les rangées en boutisse et les doubles rangées de panneresse.
D’autres systèmes sont possibles, en particulier l’appareillage croisé pour les murs porteurs (il combine boutisses et panneresses pour augmenter l’épaisseur).
La coupe des briques
Il est toujours nécessaire de procéder à la coupe d’un certain nombre de briques. On essaie le plus souvent de couper au milieu, car c’est plus simple (et l’on comble le vide avec du mortier). L’outil classique de coupe est le martelet, avec la panne duquel on entaille la brique en tapant à petits coups. On peut également utiliser le ciseau de briquetier (large) et la massette.
Avec un peu d’habitude, on peut couper une brique d’un coup sec avec une truelle à brique.
Les joints
Ils doivent être réguliers pour que la construction ait un bel aspect. Un joint doit avoir environ 2 cm. Pour obtenir un résultat satisfaisant, placez des petites baguettes de part et d’autre de la rangée de briques : elles serviront de gabarit pour mettre en place les éléments. Vous devrez les retirer avant que le mortier ne prenne. Le joint doit être égalisé avec un fer à joint, qui permet de lui donner le profil voulu.
La mise en œuvre
Les briques sont assez lourdes ; elles doivent reposer sur une base solide. Même pour une petite construction, il faut toujours réaliser une semelle de fondation en béton (en particulier pour le montage d’un muret).
Les briques sont posées sur une première couche de mortier placée sur la semelle. Donnez-leur de l’assise en les tapotant avec le manche de la truelle. Le mortier doit remonter de chaque côté des briques (bain soufflant).
Pour assembler les briques, utilisez de préférence un mortier bâtard ou un mortier de chaux. Le mortier de ciment ne doit pas être employé, sauf pour certains murs porteurs (il manque de souplesse).
Pour construire un mur, procédez par montage de sections de 2 m environ ; commencez toujours par les deux extrémités et construisez en remplissant vers le centre.
Les contrôles de verticalité, d’horizontalité et d’alignement
Ce sont les maîtres mots pour la maçonnerie en briques :
• l’alignement est obtenu grâce à un cordeau ; lorsque vous montez le mur, le cordeau doit être haussé au fur et à mesure ; vous pouvez, pour cela, le fixer sur deux hauts piquets aux extrémités du mur;
• la verticalité est essentielle pour la solidité de la construction. Il faut donc utiliser en permanence le fil à plomb – ou le niveau à bulles pour les petites réalisations, ou un niveau laser;
• l’horizontalité des rangées de briques est contrôlée au niveau à bulles ou, aujourd'hui, au niveau laser. Si l’une des briques est trop enfoncée, retirez-la et modifiez son assise en ajoutant un peu de mortier.
Les finitions
Les briques de parement doivent toujours recevoir un rejointoiement : les joints réalisés à la construction sont nettement en retrait. Le joint de finition est fait au fer à joint en utilisant éventuellement un liant coloré (ciment blanc, par exemple).
Si le mortier a taché le parement des briques, vous pouvez avoir des difficultés à le nettoyer. Utilisez des produits spéciaux, à base d’acide dilué.
Au cours du séchage, des traces blanches (efflorescences) peuvent apparaître sur les briques. Enlevez-les à l’eau claire ou légèrement acide.