Pendant très longtemps on a oublié qu’il était possible de réparer quantité d’équipements dans la maison, notamment le petit et gros électroménager. Société de consommation oblige, on s’est habitué à jeter plutôt que de réparer. Il faut dire que la baisse du prix des équipements a abouti au paradoxe qu'il était devenu plus économique de racheter plutôt que de répare. La tendance s'inverse aujourd'hui en faveur de la réparation pour éviter le gaspillage.
L'indice de réparabilité
Certains industriels ont accentué le phénomène en s'ingéniant à créer des dispositifs de fermeture pratiquement impossibles à ouvrir avec les outils ordinaires du commerce. Fer à repasser il grille-pain, couteau électrique, etc. ne purent plus être ouvert avec les embouts de vissage-dévisage ordinaires. Il n'y avait rien d'illégal dans cette démarche. Étant donné qu'il n'était pas légalement possible de lutter contre cette tendance, les pouvoirs publics ont décidé de promouvoir un indice de réparabilité sur différentes catégories de produits : smartphone, ordinateur portable, téléviseur, tondeuse à gazon, la lave-linge à hublot, nettoyeurs haute pression, liste qui n'est pas close
L'indice de durabilité
La loi contre le gaspillage et en faveur de l'économie circulaire, a rendu obligatoire l'affichage d'une note de 1 à 10 destinés à informer les consommateurs de la plus ou moins grande facilité de réparer les produits cités. L'objectif de la démarche est d'inciter le consommateur à se tourner vers des produits pouvant être réparés facilement. Il s'agissait également de lutter contre l'obsolescence programmée. Cet indice est devenu un indice de durabilité en ajoutant à la réparabilité les notions de robustesse et de fiabilité des matériels.
Le bonus réparation
Fin 2022, les Pouvoir publics ont pris une mesure d’encouragement à la réparation : le bonus de réparation, qui s’applique aux réparations des matériels électroménagers et informatiques. Objectif officiel : « inciter les consommateurs à prolonger la durée d’usage de leurs équipements plutôt que d’acheter un appareil neuf en cas de panne. ». On est parti de la constatation que « 90 % des pannes aujourd'hui demeurent non réparées » et que la plupart des matériels finissent avec les encombrants en direction de la déchèterie. Le but est « d'augmenter de 20 % par an le nombre de réparations et d'allonger la durée de vie des appareils électriques et électroniques. Ce dispositif était contenu dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi Agec) de 2020. Cette mesure est financée par les entreprises via des éco-organismes ». D’une trentaine de catégories d’appareils concernés au lancement de l’opération, la lite doit évoluer de façon significative jusqu’en 2025.
Les cafés de réparation
Les cafés de réparation (notamment les Repair Cafésdont 3586 dans le monde entier dont près de 450 en France) offrent un espace ouvert à tous pour réparer ensemble divers objets du quotidien. Sur place, outils et matériel sont mis à disposition pour restaurer vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, jouets et bien d’autres objets.
Des experts bénévoles, maîtrisant différentes techniques de réparation, accompagnent les participants dans leurs démarches. Chacun peut apporter un objet abîmé et apprendre à le remettre en état aux côtés de spécialistes. Même ceux qui n’ont rien à réparer peuvent partager un moment convivial autour d’un café ou aider d’autres participants. Une table de lecture, riche en ouvrages sur la réparation et le bricolage, permet également de s’inspirer et d’acquérir de nouvelles connaissances.