Cette technique d'assemblage des tubes cuivres consiste à évaser l’un des tubes, après l’avoir recuit, pour y introduire l’autre tube (manchonnage) avant de procéder à la brasure. C'est la méthode la plus employée par les professionnels pour son efficacité (supérieure aux raccords mécaniques), sa simplicité (une seule brasure par raccordement) et son économie (pas de raccord à acheter, moindre utilisation de brasure, rapidité d'exécution.
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La préparation des pièces
• Chauffez le cuivre pour le recuire s’il s’agit de cuivre écroui.
• Décapez-le à la lime ou à la laine d’acier pour mettre le métal à nu. Ébarbez l’intérieur du tube pour éliminer toutes les aspérités de coupe. Tenez compte du sens de la circulation de l’eau dans la canalisation : usinez le manchon de façon que la partie mâle soit placée en amont, côté compteur.
• Avec un outil spécial ou, à défaut, un burin (ou une gouge à froid), réalisez un léger chanfrein sur la partie à évaser (femelle). Ce dernier est destiné à faciliter l’emboîtage.
La réalisation du manchon
• Évasez le tube recuit à l’aide d’un mandrin ou d’un outil rotatif (ailette montée sur le mandrin d’une perceuse) ; les ailettes à évaser, en acier à tête moletée, sont généralement vendues par coffret de six. Il faut en choisir une dont la dimension corresponde au diamètre extérieur du tube à emboîter.
• Évasez le tube avec une pince à emboîture. Il existe des outils pour de tubes de 12, 14, 16, 18, 22 mm.
• Vous pouvez évaser avec un mandrin à frapper spécial sans épaulement. Le tube doit être tenu bien en main ou fixé verticalement (si la longueur le permet) entre les mâchoires de l’étau si vous n’avez pas l’habitude de ce genre de travail.
• Pour un manchonnage avec une ailette et une perceuse, il faut impérativement fixer le tube dans l’étau pour éviter tout risque d’accident.
Le brasage à flamme nue
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Braser, soudo-braser, souder
La terminologie concernant l’assemblage à chaud de deux pièces métalliques n’est pas des plus claires, ce qui conduit parfois à des confusions, voire à des erreurs. Tout assemblage par voie thermique de pièces métalliques doit, en principe, être appelé soudage. S’il se fait avec l’apport d’un alliage ou celui d’un métal fusible différent de celui des pièces à assembler, on doit parler de brasage jusqu’à 400 °C, de soudo-brasage au-delà. Dans la pratique, le vocabulaire est beaucoup moins précis et révèle un certain décalage par rapport à cette terminologie. C’est ainsi qu’on parle de soudage à l’étain (ce qui implique l’apport d’un métal) aussi bien que de soudage à l’arc (obtenu sans métal d’apport, à plus de 3 000 °C), de brasage de tubes de cuivre (alors que la température nécessaire est de l’ordre de 1 000 °C) et de soudo-brasage des tubes d’acier (à une température proche de 3 000 °C).
Le brasage à flamme nue (ou soudure douce)
La liaison entre deux tubes en cuivre peut s’effectuer par brasage , appelé aussi parfois " soudure douce ". C’est la solution la plus économique, et donc la plus utilisée par les professionnels et par les amateurs avertis. Elle fait appel à une technique simple : le brasage par capillarité , qui s’obtient en chauffant fortement des pièces de métal (ici, en cuivre) jointives et en remplissant le très faible interstice compris entre les pièces avec un métal d’apport, au point de fusion supérieur à celui des pièces à assembler.