Pour mettre les lambris en place, on fixe le plus souvent des tasseaux horizontalement contre le mur (ou verticalement si l'on souhaite une orientation horizontale de lames ), de haut en bas, pour constituer le châssis sur lequel seront fixées les lames.
La préparation des fonds
Il n’est pas nécessaire que le mur soit en parfait état. Il suffit que les tasseaux horizontaux soient solidement fixés. Cette méthode est intéressante, car elle permet de placer les lames sans avoir à refaire les plâtres et les enduits.
Vérifiez la verticalité du mur à l’aide du fil à plomb. Si le mur n’est pas droit, corrigez ce défaut au moment de la fixation des tasseaux en jouant sur leur épaisseur.
Mise en place des tasseaux
Les tasseaux sont soit cloués, soit vissés contre le support. Ils peuvent aussi être fixés avec une colle-mastic murale.
Sur les parois en béton, en pierre, il est nécessaire de percer avant de cheviller pour visser. Il faut percer des trous traversants dans les tasseaux, pour y passer les vis. Utilisez des pointes tête homme que vous chasserez dans le bois, ou des vis à tête fraisée, afin qu’elles ne gênent pas la mise en place des lames. L’écartement des tasseaux doit être prévu en fonction de la longueur des lames ; chacune d’entre elles doit reposer sur au moins deux tasseaux. Si le mur est irrégulier ou pas d’aplomb, des cales glissées sous les tasseaux corrigeront les défauts d’alignement. Placez le fil à plomb contre le tasseau supérieur et repérez la distance entre le fil et le support au milieu et en bas du mur, pour déterminer l’épaisseur des autres tasseaux. Vous pouvez aussi utiliser un niveau laser.
Une distance importante entre le lambris et le mur garantit une bonne isolation (elle permet en plus d’ajouter de l’isolant, si on le souhaite).
La fixation des lames
On peut commencer la pose dans l’angle du mur, après avoir vérifié et éventuellement rectifié la verticalité. On peut également s’aligner sur l’huisserie d’un mur ou d’une porte. On procède soit par clouage, soit par agrafage avec des clips, parfois par collage.
Clouage
Utilisez des pointes tête homme spécialement calibrées et vendues par les fabricants avec les lames. Les pointes sont enfoncées à l’aide d’un marteau léger, de biais, dans la languette et non dans la rainure.
À l'aide du chasse-pointe, noyez la tête, afin qu’elle ne gêne pas la mise en place de la lame suivante.
Pose avec des clips ou crochets à lambris
C’est la technique la plus utilisée. Les lames sont maintenues par des clips métalliques traités contre la rouille. Le clip (ou crochet à lambris) comprend une pince qui maintient le lambris. Il peut être réglé avec la lame d’un tournevis, selon l’écartement de la rainure.
Des trous pratiqués dans le clip permettent la pose par clouage ou par agrafage. Le clip est denté sur sa face inférieure, ce qui favorise sa tenue sur le tasseau. Les guides latéraux facilitent le positionnement correct de l’agrafeuse.
Pour agrafer, utilisez une grosse agrafeuse (pistolet cloueur de tapissier ou d’emballeur). Sur des tasseaux de bois blanc (pin ou sapin), une seule agrafe longue (10 ou 14 mm) suffit. Sur des tasseaux de bois dur, placez deux agrafes plus courtes (4 ou 6 mm). Pour la première agrafe, placez la tête de l’agrafeuse sur le clip, en poussant contre la lame. Pour placer la seconde agrafe, la tête de l’agrafeuse doit buter contre la première agrafe. Si vous constatez que les agrafes ne pénètrent pas entièrement dans les tasseaux, utilisez des agrafes plus courtes. Les clips permettent un démontage simple et rapide du lambrissage. C’est un grand avantage, surtout lorsque le revêtement de bois dissimule des canalisations électriques ou un fil d’antenne qu’il faut réparer.
En outre, les clips laissent le bois jouer librement sous l’effet des variations de la température et de l’humidité ambiantes, empêchant celui-ci de se fissurer.
Collage
Tasseaux et lambris peuvent être collés sur un support propre, plan et dur. Cette méthode n'est cependant que très rarement retenue, car elle interdit tout démontage ultérieur.
Les coupes et la disposition
Il est nécessaire de procéder à des coupes droites pour adapter les lames à la hauteur de la pièce. En général, on dispose les lames de manière à aligner les joints toutes les deux rangées. D’autres dispositions peuvent être adoptées : on utilise parfois des éléments spéciaux (cabochons) pour créer une ligne de coupe uniforme au tiers ou à la moitié de la hauteur ; on peut aussi placer les lames horizontalement (notamment celles en bois du Nord, plus larges) pour créer un décor original (dans ce cas, les tasseaux doivent être fixés verticalement). L’utilisation de lames de grande longueur évite, bien entendu, certaines coupes. Au moment de l’achat, faites les calculs nécessaires, afin de choisir la longueur qui entraînera le moins de chutes.
Pour couper une lame, utilisez une boîte à onglet (si elle est assez large) ou un guide de coupe. Effectuez un tracé préalable et placez une cale martyre sous le lambris. Coupez avec une scie à denture fine (scie à dos).
Il faut quelquefois réaliser des coupes particulières. Placez la lame en position pour dessiner le tracé ou confectionner un gabarit et faites un montage “à blanc” sur le sol. Les découpes courbes doivent être effectuées avec une scie à guichet ou une scie à chantourner.
Les angles
Une fois le mur recouvert, vous aurez à dissimuler les petits interstices entre les lames d’extrémité et les murs ou le plafond. Auparavant, il sera peut-être nécessaire, selon l’espace qui restera, de faire sauter à l’aide d’un rabot la languette de la dernière lame à poser ou, même, de couper cette dernière dans le sens de la longueur. Pour le PVC, on utilisera un gros cutter.
Pour dissimuler les raccords en angle, vous utiliserez des quarts-de-rond ou des profilés métalliques qui se vissent sur le support pour maintenir les lames dans les angles ou contre les huisseries. En bas du panneau lambrissé, vous pourrez clouer une plinthe ou une baguette quart-de-rond. Pour les angles sortants, il est préférable d’utiliser une baguette spéciale si le fabricant en propose ; sinon, posez une baguette ordinaire pour angle sortant.