Il existe deux grands types de pose du carrelage :
• la pose scellée qui consiste à faire adhérer les carreaux sur le mortier de la chape encore frais;
• la pose collée, qui consiste comme son nom l'indique à poser le carrelage sur n'importe quel support rigide et sain : chape de mortier, vieux carrelage, vieux parquet, etc.
La pose scellée (à bain soufflant)
C’est la pose classique, assez compliquée à réussir. Les carreaux sont posés directement sur la chape de mortier frais et jointoyés ensuite avec de la barbotine. Si vous faites réaliser la pose, c'est la seule technique qui entre dans la garantie décennale et donc dans la garantie dommages ouvrage puisque le carrelage est considéré dès lors comme partie intégrante du bâti.
La chape
Elle est dressée à l’aide d’une règle de bois ou d'aluminium tenue à deux mains. Le niveau de la chape doit être tracé sur les murs, en prenant comme point de repère une ligne courant sur tout le périmètre des murs à 1 m de hauteur environ.
Les repères, définis à l’aide d’un niveau à fioles, permettent d’obtenir une horizontalité parfaite. L’épaisseur de la chape ajoutée à celle du carrelage doit mettre le sol au niveau de celui des pièces voisines.
Pour faciliter le dressage de la chape, mélangez au ciment un plastifiant qui rendra le mortier plus onctueux et plus facile à travailler.
Les joints
Les carreaux sont posés directement sur la chape de mortier encore frais. Placez une règle de bois le long de l’axe horizontal de la pièce et alignez dessus la première rangée de carreaux. Poursuivez la pose, rangée par rangée.
Pour que les carreaux soient tous au même niveau et qu’ils possèdent une bonne assise, utilisez une large cale de bois ou une batte de carreleur à semelle de caoutchouc. Pour obtenir des joints réguliers entre les carreaux, utilisez des croix d’écartement. Pour vous déplacer sur la surface fraîchement carrelée, placez dessus de larges planches.
La pose au ciment-colle
C’est la technique la plus simple et, en conséquence, la plus utilisée par les amateurs. Les carreaux sont posés sur une chape de mortier bien sec, parfaitement nettoyée et dépoussiérée. Il peuvent l'être aussi sur toute autre surfaces plane, saine et solide, telle qu'un ancien carrelage, un plancher, etc. Un ragréage est généralement nécessaire pour préparer la surface en la rendant lisse et régulière. et La colle est appliquée à l’aide d’une spatule ou d’une truelle crantée (une seule passe). Les carreaux sont posés et enfoncés dans la colle à l’aide d’une cale ou du manche du marteau. Pour la régularité des joints, employez des croix d’écartement.
Les coupes
Procédez au coupe-carreau, manuel (Carrelette) ou électrique ou à la pince de carreleur, de la même façon que pour les carreaux de faïence. Pour dissimuler la jonction sol-mur (parfois irrégulière), vous pouvez poser une plinthe en carreau sur tout le périmètre.
Les joints
La barbotine (mortier liquide spécifique) est appliquée dans les joints à l’aide d’une raclette de caoutchouc ; elle doit être préparée liquide pour bien pénétrer les interstices. Après séchage, enlevez l’excès de barbotine à l'éponge et recouvrez de poudre de barbotine pour une bonne finition. Nettoyez et lustrez avec un chiffon humide ou une éponge.
Par où commencer, par où finir ?
N’entreprenez jamais la pose du carrelage à partir d’un mur, vous risqueriez de ne pas obtenir un résultat harmonieux si les murs de la pièce n’étaient pas absolument d’équerre. Il est beaucoup plus sûr de prendre comme base de départ une perpendiculaire tracée à l’axe de la pièce qui est défini à partir d’une porte. La pièce étant partagée en deux de part et d’autre de cette ligne, recouvrez tout un côté, puis l’autre, en progressant vers les murs pour effectuer les coupes à ce niveau. Laissez un espace de 8 mm en périphérie de la pose.