La plomberie met en œuvre des tubes d’alimentation et d’évacuation des eaux. Traditionnellement, on utilisait des tubes en plomb, mais ce métal, très dangereux sur le plan alimentaire est désormais interdit. Les travaux de plomberie sont aujourd’hui réalisés en tubes en cuivre (pour l’alimentation) ou en PVC (pour l’évacuation). Outre les tubes, le matériel nécessaire comprend les éléments de raccordement et de fixation au mur. Les tubes enPER et en multicouche tendent à concurrencer le cuivre du fait de son prix élevé.
Le cuivre écroui ou recuit
On parle de cuivre écroui ou recuit.
• Les tubes en cuivre écroui sont rigides et disponibles en barres de 5 m de long. Ils sont utilisés pour les canalisations d’alimentation droites (horizontales ou verticales). Le cuivre écroui peut être évasé ou cintré après avoir été chauffé au rouge cerise (on recuit le cuivre).
• Les tubes en cuivre recuit sont présentés en couronne de 10 m de longueur. Ce cuivre est malléable et peut être cintré ou évasé sans travaux préparatoires. Chaque qualité de tube de cuivre trouve donc son utilisation propre en plomberie.
Les diamètres de tubes cuivre
Les diamètres de tubes en cuivre sont les mêmes pour les deux qualités du métal : 8/10 (8 mm intérieur, 10 mm extérieur), 10/12, 12/14, 14/16, 16/18, 18/20, 20/22, 22/24. Le diamètre utilisé dépend de la destination de la canalisation. À titre indicatif, on utilise du tube de 10/12 pour l’alimentation d’un robinet ordinaire (sur lavabo ou baignoire) ; dans une salle de bains, la canalisation d’alimentation générale à laquelle sont raccordés les appareils sanitaires doit être en tube de 14/16.
Le travail des tubes cuivre
Qu’il soit écroui ou recuit, le cuivre est un métal qui se travaille assez facilement : on peut le cintrer, le scier, le limer et le polir. Il s’oxyde sous l’action de l’eau. La pellicule d’oxyde vert est imperméable à l’eau (contrairement à la rouille pour le fer, par exemple). Un tube de cuivre oxydé ne risque donc pas d’être “mangé” par l’oxydation.
Le brasage à flamme nue (ou soudure douce)
La liaison entre deux tubes en cuivre peut s’effectuer par brasage , appelé aussi parfois " soudure douce ". C’est la solution la plus économique, et donc la plus utilisée par les professionnels et par les amateurs avertis. Elle fait appel à une technique simple : le brasage par capillarité , qui s’obtient en chauffant fortement des pièces de métal (ici, en cuivre) jointives et en remplissant le très faible interstice compris entre les pièces avec un métal d’apport, au point de fusion supérieur à celui des pièces à assembler.
Braser, soudo-braser, souder
La terminologie concernant l’assemblage à chaud de deux pièces métalliques n’est pas des plus claires, ce qui conduit parfois à des confusions, voire à des erreurs. Tout assemblage par voie thermique de pièces métalliques doit, en principe, être appelé soudage. S’il se fait avec l’apport d’un alliage ou celui d’un métal fusible différent de celui des pièces à assembler, on doit parler de brasage jusqu’à 400 °C, de soudo-brasage au-delà. Dans la pratique, le vocabulaire est beaucoup moins précis et révèle un certain décalage par rapport à cette terminologie. C’est ainsi qu’on parle de soudage à l’étain (ce qui implique l’apport d’un métal) aussi bien que de soudage à l’arc (obtenu sans métal d’apport, à plus de 3 000 °C), de brasage de tubes de cuivre (alors que la température nécessaire est de l’ordre de 1 000 °C) et de soudo-brasage des tubes d’acier (à une température proche de 3 000 °C).