La réponse de Christian PESSEY
Le béton désactivé consiste à couler une dalle de 8 à 20 cm d'épaisseur (13 cm pour une partie carrossable) de béton constitué de ciment, de sable et de graviers roulés de rivière (dans une proportion de 50 litres de sable et 80 litres de gravier pour un sac de 35 kg de ciment), sur laquelle on pulvérise un additif désactivant qui retarde la prise du béton en surface sur quelques millimètres. Quand le béton commence à prendre, on décape sa surface au jet sur quelques millimètres pour faire ressortir les graviers en surface. On peut jouer sur la forme et la couleur des graviers, notamment en mêlant des graviers ou au contraire en créant des zones de couleurs différentes. Il est possible aussi d'agir sur la couleur du béton et teintant le ciment. On peut réaliser ainsi des motifs géométriques contrastés.
Le béton désactivé est solide, résistant dans le temps, facile à entretenir, il supporte le roulage des voitures, il est anti-dérapant. Bien que son prix soit plus élevé qu'un béton ordinaire, il est assez économique.
Une autre solution consiste à réaliser ce qu'on appelle parfois très improprement une "moquette de pierre ", revêtement constituée d'une couche plus fine de résine additionnée de granulats de marbres. Elle est destinée à revêtir un sol béton existant. Plus chère que le béton désactivée, cette solution présente l'avantage d'une plus grande souplesse de décoration et surtout ne demande pas de travaux de maçonnerie importants. Perméable à l'air et à l'eau, ce type de revêtement est drainant et insensible au gel et au dégel. Sauf avis du fabricant, cette solution est pus recommandée pour les allées piétonnes, les plages de piscine et les terrasses que pour les zones de roulage des voitures.
Ouvrages en béton : conception et dosage selon les cas
Le béton est un mélange de ciment et d’agrégats (gravier et sable). L’eau ajoutée pendant le gâchage déclenche des réactions chimiques qui le transforment en un matériau solide, très résistant. Le degré de résistance peut être modulé en agissant sur le dosage des ingrédients, en fonction de l’utilisation prévue. Celui-ci doit être extrêmement précis : un excès d’agrégats compromet la qualité de la finition ; avec trop de sable, la surface du béton résiste mal aux agressions. Le mélange commence à prendre en 2 h, et on ne peut plus le travailler. Toutefois, le béton n’atteint réellement toute sa résistance qu’au bout de plusieurs jours, et continue de durcir tant qu’il contient de l’eau. Le coffrage doit être réalisé avec soin.