La cheminée à foyer ouvert n'est certainement pas le système de chauffage le plus performant. Il faut la considérer comme un chauffage d'appoint et un appareil d'agrément et de confort. On trouve des cheminées à foyer ouvert de tous styles pouvant s’adapter à n’importe quel intérieur, qu’il s’agisse d’installer une cheminée dans une maison ancienne ou moderne, ou de remplacer une vieille cheminée. Les installateurs des différentes marques vous aideront à choisir un modèle adapté à la configuration de votre pièce, à sa décoration et au conduit dont vous disposez.
Le montage
Le montage d’une cheminée n’est pas toujours très simple. Il s’agit d’un véritable ouvrage de maçonnerie. Les éléments préfabriqués, qu’ils soient en brique, en pierre reconstituée ou en pierre véritable, doivent être assemblés avec du ciment réfractaire, notamment au niveau du foyer. Il faut respecter précisément les mesures, l’équerrage, le niveau et l’aplomb. Il faut également suivre les normes de sécurité (éloignement des parties combustibles, apport d'air frais et évacuation des gaz brûlés, autrement dit des fumées). La plupart des cheminées peuvent intégrer aujourd’hui un récupérateur de chaleur. Beaucoup peuvent être équipées d’un insert, c’est-à-dire d’un foyer fermé par une porte vitrée, solution qui garantit un très haut rendement en même temps que de substantielles économies de bois de chauffage.
Le plus grand soin doit être apporté au montage d'un récupérateur air/air, faute de quoi l’étanchéité pourrait être défectueuse, et les fumées risqueraient de passer dans les gaines d’air chaud.
Le conduit de fumée
Ramonage et test d'étanchéité
Il doit répondre à des règles impératives (pour la sécurité). En outre, son implantation doit être faite avec discernement. Lorsque la cheminée est raccordée à un conduit existant, vérifiez ou faites vérifier que celui-ci est en parfait état. Commencez par le faire ramoner et demandez l’avis du fumiste. Dans les anciennes constructions (lorsque les conduits n’ont pas servi depuis longtemps), il est indispensable de vérifier qu’il n’y a pas de fuites dues à des fissures. C'est ce qu'on appelle le "test d'étanchéité". Pour cela, la méthode traditionnelle consiste à obstruer le conduit à sa sortie, sur la souche (sur le toit) et à sa base, à brûler une cartouche fumigène ou à utiliser un générateur de fumée. Le test peut être olfactif ou coloré. Les écoulements de fumée permettent de repérer les fuites. En cas de fuite, le conduit sera réhabilité et on utilisera un tubage. Celui-ci est indispensable en cas de raccordement d'un insert ou d'un foyer fermé. En outre, il faut vérifier que le conduit de fumée n’assure l’évacuation des gaz que pour un seul foyer.
Les normes à respecter pour un conduit
Elles sont très précises : le conduit de fumée ne doit pas avoir une section inférieure à 20 x 20 cm (conduit carré) ou 400 cm2 (format rectangulaire ou rond). Il doit être rectiligne et ne pas présenter d’inclinaison de plus de 20° sur la verticale ; la face interne doit être parfaitement lisse ; les joints de raccordement entre deux boisseaux ne doivent pas se trouver au passage des planchers ou des plafonds.
Pour ce qui concerne la souche (partie de la cheminée qui se trouve sur le toit), elle doit dépasser le faîtage (ou toute autre partie de la construction se trouvant à moins de 8 m) de 40 cm.
Le conduit lui-même peut être réalisé en boisseaux de terre cuite ou de béton, mais l’une des solutions les plus rapides et les plus sûres consiste à établir un conduit de cheminée métallique en Inox, les éléments pouvant être insérés dans un conduit. Il peut s’agir d’une gaine continue cintrable ou d’éléments rigides. Le tubage doit être réalisé sur toute la longueur du conduit, jusqu'à la sortie en toiture.
Le bon fonctionnement d’une cheminée à foyer ouvert impose une entrée d’air frais. La section de cette entrée d’air frais sera au moins égale au quart de la section du conduit de fumée avec, dans tous les cas un minimum de 20 cm2.