Près de 3 mois de confinement ont fait prendre conscience aux Français des qualités et, plus souvent encore, des carences de leur logement. Manque de surface, de pièces, de balcon ou de terrasse, de jardin... suscitent de nouvelles envies. Le déconfinement les libère. C'est ce que nous explique Éric ALLOUCHE, le directeur général exécutif du réseau ERA
Christian PESSEY:
Éric ALLOUCHE, vous êtes directeur général exécutif de ERA, un réseau d’agences immobilières, qu’est-ce que le confinement ,et maintenant le déconfinement, ont changé dans la recherche immobilière des gens.
Éric ALLOUCHE:
Ils ont besoin d’espace après avoir été « coincés « un certain temps, ils ont envie de pouvoir bouger, tout simplement, donc évidemment ils recherchent souvent des balcons, ils recherchent des terrasses, voire des rez-de-jardins, évidemment quand c’est possible, parce qu’à Paris, les rez-de-jardins ça coûte un certain prix, donc dans ce cas-là, ils ont tendance à vouloir aller un peu plus loin, dans des endroit où l’immobilier est beaucoup moins cher, c’est une tendance que nous avons vue de manière assez générale. Je vous cite un exemple, nous avons une agence à Chartes qui me disait que 5 de ses acquéreurs actuels sur 9 viennent de la région parisienne.
Christian PESSEY:
Et pour le télé-travail, est-ce que les gens recherchent aussi la pièce supplémentaire, ou le coin à aménager ?
Éric ALLOUCHE:
Alors pour le télé-travail, beaucoup de gens ont découvert le télétravail, que ce soit les employeurs ou les employés : les employeurs se sont aperçus que finalement le rendement était là, le travail était fait, et les employés se sont aperçus qu’ils n’avaient pas l’inconvénient des transports, les problèmes de la pollution, les problèmes du stress, que finalement ils pouvaient travailler de chez eux dans de bonnes conditions, évidemment dans le cas où le télé-travail était partis, qu’ils pouvaient manger de façon beaucoup plus facile, finalement qu’ils avaient une vie beaucoup plus agréable, voire même pour certains qu’ils pouvaient aller habiter beaucoup plus loin en télé-travaillant et en allant peut-être quelques jours par semaine, peut-être 1 ou 2 jours par semaine au bureau, pour des réunions, des choses comme ça.