Entailler
Pour encastrer dans le bois, pour assembler, il faut pratiquer des entailles. On utilise le ciseau à bois et le bédane (guidés par de petits coups de maillet) ou différents outils électroportatifs.
Le travail au ciseau
On frappe sur le ciseau avec un maillet (et non un marteau).Pour entailler, coupez d’abord les fibres en tenant le ciseau verticalement, le biseau vers l’intérieur de l’entaille. Creusez ensuite par petits copeaux, le biseau en dessous. Aplanissez le fond au ciseau sans taper. Si c’est possible (entaille à mi-bois), attaquez d’abord à la scie pour faciliter le travail du ciseau. Le bédane est un ciseau de section carrée utilisé essentiellement pour creuser les mortaises.
Le travail à la défonceuse
Cette machine est équipée de fraises qui permettent de creuser toutes les entailles, les rainures et les moulures. Son moteur tourne très vite (jusqu’à 30 000 tr/mn). Elle exécute aussi les chanfreins. Pour réaliser des assemblages classiques par tenon et mortaise, il faut finir au ciseau, car la défonceuse perce des trous de section circulaire.
Usiner le bois
Raboter
Le rabotage sert à “blanchir” les planches, c’est-à-dire à les rendre lisses et nettes de toutes traces de sciage. Il permet en outre de mettre les pièces à l’épaisseur souhaitée (le dégrossissage d’épaisseur étant le dégauchissage).
Rabot en bois ou rabot métallique
Le rabot traditionnel est en bois dur. Il est très efficace, mais difficile à régler : le fer doit dépasser d’environ 1 mm sous la semelle.
Le réglage du rabot métallique (appelé aussi rabot “américain”) est plus simple, puisqu’il s’effectue par vis. Il existe également des rabots électroportatifs pour les gros travaux et bien sûr des raboteuses à poste fixe (avec dégauchisseuse).
Pour raboter correctement
• Vérifiez que le fer est assez sorti (ni trop ni trop peu) en retournant le rabot et en le portant au niveau de l’œil comme pour viser.
• Passez la semelle du rabot à la paraffine, pour qu’elle glisse mieux.
• Rabotez à deux mains (les rabots métalliques sont pourvus de deux poignées).
• Poussez l’outil dans le sens du fil du bois pour éviter que le rabot “broute” (c’est-à-dire qu’il soulève les fibres).
Raboter en bout
Le rabotage en bout exige des précautions pour que le bois n’éclate pas. Placez la pièce entre deux cales martyres en maintenant avec un serre-joint. Raboter une pièce de bois de faible épaisseur en bout pose un problème : la lame du rabot risque de faire éclater le bois.
Pour éviter d’arracher le bois, procédez de la façon suivante : serrez la planche verticalement, de sorte que le chant à raboter soit à votre hauteur de travail : assemblez, à l’aide d’un serre-joint, une cale (dite “martyre” pour la circonstance) de part et d’autre de la pièce à raboter, de sorte que ces cales affleurent le bout de la pièce ;
rabotez : seul le bois des cales risque d’éclater au passage de l’outil.
Râper
Le fait de diminuer l’épaisseur d’une pièce de bois par abrasion (râpage ou ponçage) est appelé “corroyage” par le menuisier professionnel. C’est une technique relativement simple qui permet l’ajustage des épaisseurs et la finition de surface.
On utilise une râpe pour amener une pièce aux dimensions voulues, en particulier pour les assemblages. Il faut bien choisir sa râpe (douce, demi-douce ou bâtarde) selon la finesse du travail à effectuer.
La main droite tient le manche et la gauche l’extrémité de la lame. On pousse de la main droite en appuyant et en guidant de la main gauche. Il faut appuyer modérément sur l’outil pour éviter qu’il ne se bloque dans le bois.
Poncer
Pour le ponçage de surfaces planes, les feuilles de papier de verre sont montées sur une cale en bois ou en caoutchouc. Commencez le ponçage avec un gros grain et finissez avec un grain fin.