Le temps passe vite, et les règles de sécurité et d'efficacité des installation électriques domestiques évoluent d'autant. Par "installation", on doit entendre la pose à demeure des conducteurs constituant les différents circuits et les appareils fixes (prises, interrupteurs, etc.) qui leur sont raccordés, ainsi que les coupe circuits qui les protègent. Une mise aux normes régulière (tous les 10 ans maximum) doit avoir lieu en fonction de la vétusté des matériels et installation, mais aussi de l'évolution des normes.
Livre recommandé sur l'électricité
Mieux vaut faire que refaire
Dans l’habitat ancien, la tentation est grande de se contenter de refaire la partie d’installation qui semble défectueuse ou de la prolonger pour accroître ses capacités. Mieux vaut dans tous les cas de refaire entièrement l’installation plutôt que de se raccorder sur des conducteurs ou des points de dérivation dont vous ne pouvez apprécier ni l’état réel ni la capacité. Les besoins en électricité dans un intérieur moderne n’ont plus rien à voir avec ceux d’il y a 20 ou 30 ans.
Un plan de rénovation
Il faut établir un plan de rénovation en fonction de ces besoins, en appréciant le nombre d’appareils qui seront raccordés, et surtout de leur puissance. De ce calcul, on déduira un besoin global en énergie et, selon toute probabilité, on se rendra compte que l’abonnement actuel souscrit auprès du distributeur d'énergie est très insuffisant. Il ne restera plus qu’à lui demander une augmentation de puissance, très facile à mettre en œuvre à distance si vous avec un compteur Linky. Celle-ci étant obtenue, on pourra envisager une nouvelle distribution des circuits, en tenant compte de la notion de confort et en prévoyant le nombre de prises prescrit, celles-ci étant toujours insuffisantes dans les anciennes installations. Il faudra, dans ce cas, refaire le tableau de répartition ou d'abonné.
Quelle que soit sa forme, le tableau de répartition constitue le poste d’aiguillage de l’installation. Dans certains cas (local secondaire éloigné du compteur), une installation peut posséder un tableau principal et un ou plusieurs tableaux secondaires (atelier de bricolage, par exemple).
Le tableau traditionnel
Bien qu’interdit aujourd’hui dans les constructions neuves, le tableau traditionnel, à support en bois, est encore largement répandu. Il accueille encore souvent le compteur et le disjoncteur de branchement. À l'intérieur du coffre, le câblage proprement dit est effectué par l’intermédiaire de bornes. L’une de ces bornes est raccordée au fil de phase issu du disjoncteur. Les fils allant aux coupe-circuits en partent par dérivation. De ces coupe-circuits, les conducteurs partent vers les différents points d’installation de la maison. Les fils de retour provenant des différents circuits ne sont généralement pas protégés par un coupe-circuit, un fusible par circuit suffisant. Ils sont raccordés directement à la borne reliée au deuxième fil (neutre) issu du disjoncteur principal. Ce cas simple concerne une installation comportant une alimentation monophasée.
Les coupe-circuits
Ils ont une double fonction : commander l'alimentation des circuits et protéger l'installation (et ses utilisateurs) des courts-circuits et des surcharges (appareil trop puissant branché sur un circuit). C'est à la qualité du tableau que l'on mesure la qualité de l'installation. On trouve encore trop de tableaux totalement obsolètes et dangereux.
Les "plombs"
Les tableaux les plus anciens sont dotés de broches à isolation en porcelaine dotées d'un "plomb" tendu entre chacune des broches et qui fond en cas d'incidents produisant un échauffement (surtension, court-circuit). Les plus antiques sont à tabatière. Leur protection est tout à fait aléatoire puisque la protection dépend de la section du fil que l'on peut choisir à loisir.... Ils sont imprécis et dangereux et vous expose à des risques d'incendie.
Les cartouches
Une autre génération de coupe-circuit est dotée de cartouches fusibles cylindriques. Les premières ont été associé à des broches, non plus en porcelaine mais en bakélite (elles remplaçait le fil fusible de plomb ou de laiton). Ultérieurement on les a logé d'ans un puits à bouchon vissant ou en forme de tabatières. Ils sont plus sûr car plus précis et le diamètre de leur puits ne permet pas de substituer à une cartouche d'ampérage donné un cartouche supérieure.Ce genre d'installation à à refaire, car la protection en est insuffisante.
Les disjoncteurs différentiels
Le tableau moderne comporte des disjoncteurs différentiels qui déclenche non-seulement en cas de surtension, mais aussi de fuite à la terre en cas d'appareil défaillant. une série de disjoncteurs en "cascade" :
– disjoncteur de branchement ou d'abonné de sensibilité 500 mA qui joue le rôle de protection mais aussi de commande l'alimentation de celle-ci;
– disjoncteurs 20 mA qui protègent une série de circuits;
– disjoncteurs divisionnaires différentiels (1 par circuit) de puissance correspondant à celle potentielle des appareils alimentés.
ATTENTION : la réfection complète d'une installation est du ressort d'un électricien professionnel patenté soumis à des organismes de contrôle (CONSUEL) permettant de donner une attestation de conformité.