Limer le métal : choisir la bonne lime et apprendre à limer

Le travail à la lime – "ajustage" en langage professionnel – est un exercice difficile, qui demande un véritable apprentissage. Lorsqu’on est néophyte, il vaut mieux commencer par s’exercer sur des pièces simples (voire sur des chutes).

Choisir la bonne lime

La lime est un outil de précision, relativement fragile, qui doit être d’excellente qualité. Il faut choisir le type de lime adapté au métal et à l’opération à exécuter. Pour mordre dans le métal, la surface d’une lime est striée de rainures parallèles, obliques par rapport à l’axe de l’outil, et formant une succession de dents.
• On parle de “taille simple” lorsqu’il n’y a qu’une seule série de dents (lime d’affûtage)
• On parle de “taille double” lorsque deux séries de dents se croisent (lime de mécanicien).

Le mordant de l’outil

Il est déterminé par la grosseur des dents. On distingue trois grosseurs de taille :
grosse (ou bâtarde),
moyenne (demi-douce)
fine (douce).
Pour certains travaux, il existe aussi des limes à taille très grosse (dégrossissage des pièces) et très fine (finition de précision).

La longueur de la lame

Elle est conditionnée par la grosseur de la taille, les plus courtes étant les plus fines. Cette longueur est souvent exprimée en pouces ; elle va de 4’’ (100 mm environ) à 14’’ (350 mm environ).

La section de la lime

Elle est fonction du travail à entreprendre. Il en existe de toutes les formes, les plus répandues étant les:
limes plates,
limes demi-rondes,
limes ronde (queue-de-rat)
limes triangulaire (tiers-point).
Les limes d’affûtage et les limes de mécanicien (autrement dit les limes les plus courantes) sont généralement livrées emmanchées, les limes fines (limes de précision) sont présentées en trousse, sans manche.

Le serrage de la pièce

Le métal à ajuster doit être immobilisé dans un étau. Pour ne pas risquer de marquer la pièce par les stries des mors, placez des mordaches en tôle ou en plastique (pour les métaux tendres). Les mors de l’étau peuvent recevoir des accessoires qui permettent de fixer une pièce mince en position inclinée, pour la réalisation d’un chanfrein. Le travail à la lime doit toujours être fait au plus près des mors de l’étau, afin d’éviter les vibrations.

La tenue de la lime

La main droite, pour les droitiers, gauche pour les gauchers, tient le manche, le pouce au-dessus. La lime doit rester dans le prolongement de l’avant-bras pour éviter la fatigue et pour que l'ajustage soit correct. L'autre main tient l’extrémité de la lame pour appuyer et guider. Si l’on travaille avec une petite lime, les doigts sont seulement posés sur le bout de la lame.

La position du corps

Elle est importante pour bien limer. Travaillez légèrement courbé, le pied gauche en avant, le regard dans l’axe de la lime. La pièce doit être à la hauteur du coude.

L’exécution

Poussez la lime bien horizontalement, en répartissant la pression. La lime doit être utilisée sur toute la longueur de la lame.
Gardez le corps immobile, car le balancement entraîne un arrondi sur la pièce.
• Tout en poussant la lime, déplacez-la légèrement latéralement.
Ramenez la lime sans appuyer sur la pièce, en revenant un peu sur la partie limée, pour qu’il y ait chevauchement.
Ne travaillez pas trop vite, mais d’une manière régulière. La bonne cadence est de trente poussées par minute. Si vous allez trop vite, la lime chauffe et les dents se détrempent.
Limez à traits croisés (la lime est tenue à 45° par rapport à l’axe de la pièce). 
Le défaut le plus fréquent est le bombé (ou dos d’âne) : la pièce prend un arrondi qu’il est difficile d’éliminer. Cela est dû à mauvais équilibrage de la pression exercée entre le manche et l’extrémité de la lime. Seule l’expérience vous permettra d’y remédier. Si la lime bourre, c’est que la taille est trop fine pour le métal travaillé.

Les pièces courbes

Pour limer les barres cylindriques, utilisez une lame plate. Pour les surfaces concaves, travaillez avec une lime ronde ou une demi-ronde, suivant la courbe à obtenir.

Mis à jour le 02/09/2025


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