Les prises électriques
Il s’agit de dispositifs permettant le raccordement sur un circuit électrique et donc, comme leur nom l’indique, la "prise" d’une certaine quantité d’électricité nécessaire au fonctionnement d’un matériel mobile (éclairage, chauffage, moteur, etc.). Une prise se compose donc de deux éléments. L’un fixe, relié directement au circuit de l’installation : le socle ; l’autre mobile, pouvant être raccordé et débranché du socle à volonté : la fiche. Cette distinction doit être parfaitement établie pour éviter toute confusion.
Une prise est normalement conçue pour le raccordement d’une seule fiche. Les barrettes ou “prises multiples”, qui permettent de brancher beaucoup de fiches de raccordement sont à utiliser avec discernement, car elles risquent d’aboutir à une surcharge du circuit pouvant entraîner une disjonction. Il ne faut surtout pas les utiliser en cascade (plusieurs barrettes successives branchées sur la même prise).
La norme NF C 15-100 prévoit :
- 5 prises de courant pour un circuit alimenté en 1,5 mm² et protégé par un disjoncteur de 16 A ;
- 8 prises de courant pour un circuit alimenté en 2,5 mm² et protégé par un disjoncteur de 20 A.
Les prolongateurs doivent bénéficier d’une protection continue, sans aucun raccordement sur le parcours du câble ; en clair, un prolongateur coupé accidentellement ne peut être réparé par aucun moyen. Il est seulement possible de le raccourcir.
Les socles de prise électrique
Ils se composent d’un boîtier destiné à être fixé au mur, soit de manière apparente, soit de façon encastrée, soit intégré à une plinthe ou à une goulotte. Ce boîtier a pour fonction de protéger et de maintenir le dispositif de raccordement au circuit constitué d’alvéoles métalliques. Ces dernières sont conçues pour recevoir les broches des fiches. Elles sont reliées en permanence au conducteur par des blocs métalliques à vis de blocage dont la structure rappelle celle des dés de raccordement. Il existe des matériels à raccordement rapide.
Il existe une gamme très étendue de socles de prise qui correspond à l’utilisation qui doit être faite du circuit en fonction du matériel à alimenter. La taille des alvéoles, notamment, est fonction de l’ampérage du circuit, et, surtout, du matériel à alimenter.
Il est à noter que les socles de toutes les prises doivent intégrer un dispositif de raccordement au conducteur de protection (terre). Pour les prises de faible ampérage (10/16 A), le socle possède une broche ; pour les autres (20/32 A), le socle est doté d’une alvéole rectangulaire.
Les fiches électriques
Elles sont destinées à raccorder les conducteurs souples, alimentant un matériel consommateur de courant, aux conducteurs fixes de l’installation. Elles se composent toutes d’un certain nombre de broches correspondant à celui des conducteurs à alimenter (plus, dans certains cas, une broche ou une alvéole pour le conducteur de protection terre), ainsi que d’un corps isolant permettant leur maniement et garantissant, de ce fait, la continuité de l’isolation. À l'intérieur du corps de la fiche, le raccordement aux conducteurs souples se fait, comme dans le socle, par l’intermédiaire de blocs métalliques à vis de blocage, soit par des connecteurs rapides.
Les interrupteurs électriques
Pour les appareils raccordés en permanence à l’installation, tels que les éclairages fixes, les appareils consommateurs installés à demeure (éléments de chauffage, chauffe-eau, etc.), il est nécessaire de disposer, sur le circuit, un dispositif de commande permettant d’ouvrir ou de fermer le circuit à volonté : c’est l’interrupteur. Le commutateur n’est rien d’autre qu’un interrupteur spécialisé permettant, par le biais d’une installation particulière (va-et-vient), de commander un circuit depuis deux points différents.
Un interrupteur peut être défini comme un appareil permettant d’interrompre un circuit en coupant, momentanément, le courant sur l’un des conducteurs. Pour ce faire, l’interrupteur comporte deux bornes reliées par un dispositif métallique mobile, qui les met ou non en contact sous l’action d’un bouton.
Les interrupteurs fixes
Faisant partie de l’installation, ils sont fixés dans des boîtiers apparents ou encastrés.
Si le principe de fonctionnement est resté le même depuis les débuts de l’électricité, la forme des interrupteurs et leur mode de fonctionnement ont beaucoup évolué. On est ainsi passé de l’interrupteur rotatif à oreille en porcelaine à l’interrupteur à bascule rond, à capot métallique et bouton en forme de boule, qui a évolué vers le modèle rectangulaire ou carré moderne, à bouton plat basculant ou à poussoir. Ce type d’interrupteur peut être soit encastré, soit posé de façon apparente, en applique.
La technique moderne a permis de faire encore évoluer ce matériel, d’où un certain nombre de modèles très sophistiqués :
– interrupteur variateur permettant de moduler l’intensité du courant (et donc de la lumière) ;
– interrupteur programmable, ou temporisé (matériel dérivé de la minuterie traditionnelle) ;
– interrupteur connecté pouvant être commandé à distance ;
–interrupteur crépusculaire, etc.
Quant au commutateur, il tend à disparaître au profit du télérupteur, interrupteur intégrant un électro-aimant commandé à distance par une série d’interrupteurs séquentiels de type bouton de sonnette. Dans ce genre d’appareil, le circuit est en permanence coupé, le contact n’étant établi que lorsqu’on appuie sur le bouton.
Les interrupteurs de fils souples
Ils permettent d’interrompre, sur un fil méplat souple, l’alimentation d’un appareil, sans qu’il soit besoin de débrancher à chaque fois la fiche du socle de prise. Les formes sont variées : olive à bouton traversant ou bascule, pédale, etc.