Le coffrage bois d'un mur en béton banché
La réalisation d'une cloison ou d'un mur en béton appelle l'exécution d'un coffrage très soigné, capable de résister à la pression très importante qui s'exerce sur les parois du moule lors du coulage d'une quantité importante de béton. Vous utiliserez, là encore, des planches rabotées de 27 mm d'épaisseur, d'une vingtaine de centimètres de large. Vous les assemblerez à l'aide de tasseaux d'au moins 8 cm de section (chevrons) qui constitueront les montants du palissage ainsi réalisé. Des tasseaux de même section seront placés perpendiculairement aux premiers (horizontalement par rapport au sol) sur lesquels ils seront cloués (écartement idéal : 1 m). Les éléments de coffrage peuvent désormais être dressés. Leur écartement sera maintenu à l'aide de morceaux de tasseaux, cloués de l'extérieur, et qui seront ôtés après le bétonnage ; la cohésion des deux palissages sera obtenue par haubanage, les fils de fer prenant appui sur les tasseaux horizontaux, et étant tendus par torsadage depuis l'intérieur du coffrage. Reste désormais à étayer le tout à l'aide de contre-boutants en rondin, qui seront calés au sol avec des piquets. Les moules en bois doivent être mouillés avant le coulage du béton.
Le coffrage métallique d'un mur en béton banché
Pour les murs les plus importants et notamment pour la construction d'immeubles, on utilise des coffrages en métal, en acier et parfois en aluminium. On parle de "banches". Ils permettent de réaliser des murs, des murets, des longrines. Le coffrages métalliques présentent pour principaux avantages le fait de n'être pas poreux et d'être très rigides. L'assemblage des éléments du moule est aussi très sûr et parfaitement étanche. Le décoffrage est aussi grandement facilité. La surface de l'ouvrage est très régulière et peut même être structurée en fonction de besoins architecturaux décoratifs.
Dosage et coulage du béton banché
Pour les petits ouvrages, vous pouvez gâcher le béton à la bétonnière, dosé de la façon suivante :
Ciment CE MI / 42,5)
|
Sable sec
|
Gravier
|
Volume obtenu
|
400 kg
|
450 l
|
750 l
|
1 000 l
|
Pour des murs porteurs, on utilise du béton pré-dosé livré par camion toupie. Il s'agit généralement de béton "auto-plaçant" dit BAP, beaucoup plus fluide que le béton classique pour mieux enrober le ferraillage.
Un ferraillage ne s'impose que si le mur est important et surtout s'il est porteur. Au moment du coulage, fouillez avec une barre de fer pour éviter que ne se forment des poches d'air, et frappez sur les flancs avec un marteau, sans excès cependant, car ceci aboutirait à une ségrégation des granulats, les plus lourds étant alors entraînés vers le fond du coffrage. Pour les murs porteurs, on vibre le béton avec une aiguille vibrante, le remplissage du coffrage se faisant en couches de 30 cm (en veillant à éviter une chute de plus de 80 cm). Cette opération est inutile avec le béton BAP.
Attendez environ 3 jours au minimum pour le décoffrage (une huitaine de jours si vous n'avez aucun impératif de temps). Mouillez périodiquement les planches du coffrage en bois si, pendant cette durée, elles sont soumises aux effets du vent ou du soleil, et dans tous les cas couvrez le sommet s'il pleut.
Le béton armé : ferrailler poteaux, poutre, dalles, linteaux, fondations
Matériau à haute résistance, le béton est néanmoins cassant sitôt que s'exerce sur lui des tensions importantes. Il est particulièrement sensible à la traction. Le remède à cette relative fragilité consiste à placer dans la pièce en béton une armature métallique qui, en la renforçant dans d'appréciables proportions, en fera un matériau de construction idéal, pratiquement inaltérable, permettant de véritables prouesses architecturales, et possédant des qualités de résistance au feu bien supérieures à celles du fer et du bois.