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Types d'assainissement
• Si votre logement se trouve dans une habitation collective raccordée au tout-à-l'égout, pas de problème ; il suffit de vous raccorder aux canalisations de descente. On parle d'assainissement collectif.
• Si vous habitez une maison individuelle raccordée au tout-à-l’égout, théoriquement, pas de problème non plus, sauf si la maison est plus basse que l’égout (il faut alors une station de relevage). Vous devrez cependant séparer nettement la collecte des eaux usées (qui seront dirigées vers une station d’épuration) et celle des eaux pluviales. S’il n’y a pas de tout-à-l’égout, il faut évacuer les eaux usées vers un épandage souterrain – fosse septique, micro-station d'épuration –, en respectant des normes bien précises visant à protéger l’environnement. Sauf si la fosse est “toutes eaux”, vous devrez séparer les eaux usées (douche, lavabos, cuisine) des eaux issues des toilettes.
La station de relevage individuelle
Elle est destinée aux habitations raccordées à l’égout qui rencontrent des difficultés d’évacuation. En général, c’est parce que l’égout est situé en hauteur par rapport au point bas de l’évacuation de la maison. La station de relevage est composée d’une cuve étanche (en polyéthylène) d’une capacité suffisante (le plus souvent, 200 l). Cette cuve doit être placée au point le plus bas du système d’évacuation de la maison (elle est généralement enterrée au sous-sol). Elle est destinée à recueillir toutes les eaux usées (eaux-vannes et eaux ménagères) et à les refouler par pompage vers l’égout. Elle est donc équipée d’une pompe électrique avec coffret de commande. La mise en marche et l’arrêt de la pompe sont commandés par un système à flotteur. La station est généralement équipée d’une vanne d’isolement, d’un clapet anti-retour et d’un coffret d’alarme.
La fosse septique
Si votre habitation n’est pas raccordée au tout-à-l’égout, vous devez adopter un système d’évacuation conforme aux normes imposées par l’Administration. Ces normes dépendent en particulier de la nature du terrain. Il est donc obligatoire de se renseigner auprès des mairies et de prendre en considération les dispositions de l’article L33 du code de la santé publique fixant en particulier les modalités du contrôle technique des communes sur les systèmes d’assainissement non collectifs.
Le traitement séparé
Dans cette installation, les eaux-vannes et les eaux ménagères sont traitées séparément. Cela oblige donc à réaliser des systèmes d’évacuation isolés.
Cette méthode est employée dans les installations anciennes. Les eaux-vannes sont dirigées vers une fosse septique en polyéthylène (ou parfois en béton), dont la capacité dépend du nombre de pièces de la maison (de 1 000 à 4 000 m3). La fosse septique permet la désagrégation des matières par des microbes anaérobies.
Les eaux-vannes passent par une boîte à graisse à plusieurs compartiments (en béton ou en polyéthylène). Les eaux, à la sortie de la fosse septique et de la boîte à graisse, sont dirigées vers un filtre qui permet l’épuration des liquides par des matériaux filtrants. Les eaux sont dirigées ensuite vers l’épandage souterrain.
Le groupe septique “toutes eaux”
Cette solution est la plus satisfaisante. Elle permet de simplifier l’installation puisque toutes les eaux usées sont dirigées vers une cuve unique enterrée au ras du sol (avec des regards à couvercle amovible) ou laissée en surface dans un local aéré et ne communiquant pas avec une pièce d’habitation. À la sortie de la fosse, les eaux sont dirigées vers l’épandage souterrain.
La micro-station dépuration
La micro-station constitue une véritable station d’épuration autonome miniature. C'est la solution idéale pour un traitement préservant l'environnement quand on ne dispose pas de suffisamment de terrain pour implanter une fosse septique, ou lorsque la nature du terrain ne permet pas le creusement pour l'implantation de celle-ci. Les eaux usées sont traitées par l'activation mécanique des bactéries dans une cuve étanche, placée dans le sous-sol de la maison. Cela suppose une utilisation et une alimentation permanente en effluents comme en électricité, ce qui l'exclut d'une résidence secondaire.
Réalisation d’un assainissement individuel
Un dossier est à retirer puis à déposer en mairie, avec un certain nombre de renseignements. Le SPANC (Service Public d'Assainissement Non-Collectif) vérifie la conformité du projet avec la réglementation en vigueur. Il faut en particulier indiquer, sur le plan de masse, la surface et l’emplacement du terrain réservé à l’assainissement, sa topographie (terrain plat ou en pente), la nature du sol jusqu’à 1 m de profondeur, sa perméabilité, la présence ou non d’une nappe d’eau souterraine, et si le terrain est inondable. Vous devez aussi noter le nombre de pièces principales de la maison et le nombre d’usagers. S’il existe un schéma directeur d’assainissement sur la commune, vous devez préciser la filière choisie et la capacité des différents appareils à mettre en place. N’oubliez pas que le rejet est interdit dans les puits perdus (puisards) ou puits désaffectés, et que les eaux de pluie ne doivent en aucun cas être mélangées aux eaux usées, même dans l’épandage souterrain.